vendredi 6 avril 2012

Quito et le Vendredi Saint


 
Quito est l’endroit parfait pour rayonner dans la région. La ville est idéalement placée, et ne manque pas de charme elle-même.

On y a passé déjà quelques jours, logés dans le quartier de Mariscal Sucre. Le quartier en lui-même n’a pas trop d’intérêt,  c’est un endroit hyper touristique où trouver des hôtels bons marchés et où on peut faire la fête toute la semaine (et toute la nuit) dès 19h !
 Par contre le WE, il n’y a plus personne dans les rues et il prend des allures de ville  fantôme. C’est dans la vieille ville qu’il faut aller à ce moment-là. On retrouve l’ambiance des villes des Andes, la même architecture, les mêmes rues pavées, des églises couvertes d’or du sol au plafond, et une agitation permanente.

 La ville est immense, tout en longueur, coincée dans une étroite vallée, ce qu’on a découvert en prenant un téléphérique qui conduit en haut d’une montagne à 4100m dominant Quito.





Après Mindo on est donc revenu à Quito pour 24h pour assister à la procession du Vendredi Saint. On a pu y gouter la  fanesca , soupe traditionnelle de la semaine sainte à base de cabillaud et de 12 céréales différentes (représentant les 12 apôtres), ainsi que des œufs durs, des pommes de terres, du lait, des cacahouètes, du riz, des oignons, de l’ail …. Un régal !
La semaine sainte est plus importante ici que le jour de Pâques en lui-même, et le Vendredi Saint avec la procession de Jesus del Gran Poder est l’aboutissement d’une semaine de cérémonies partout dans le centre historique. La vie se concentre dans ce quartier et le reste de la ville est désert, tout est fermé.

La procession fait un trajet aller-retour entre la place San Francisco et la basilique en 5h de temps. Elle est menée par des hommes vêtus de tuniques et capuchons pointus violets, les « cucuruchos »  (au nombre de 1200) qui défilent au rythme des chants religieux et des tambours, certains portants des croix, d’autres des icônes, d’autres des statues de l’enfant Jésus, certains sont torses nus, d’autres encore se flagellent.  Au milieu se trouvent les porteurs de croix. S’en suivent ensuite des femmes recouvertes par un voile de dentelle violet, qui défilent en silence, puis la foule qui suit la procession. C’est à la fois impressionnant, fascinant, et un peu effrayant (pour Laurent, c’est juste flippant).






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