jeudi 29 décembre 2011

Bilan du deuxième mois


Nous terminons l'année sur ce deuxième bilan qui nous amène à :

- 7985 Km parcourus (dont 28 à vélo, et 16 à cheval, mais toujours rien en Lama è_é )
- Un Noel passé dans le désert d'Atacama, au Chili
- Un nouvel an à venir dans un autre désert, dans un autre pays
- Quelques décalitres de bières engloutie (il n'y a pas d'eau dans le désert !)
- Toujours un peu trop d’argent dépensé (vivement la Bolivie)
- Encore beaucoup de belles rencontres
- Niveau d’espagnol : maîtrise de l'infinitif, et du présent !
- 3425 visites sur le blog (encore merci à tous !)

Ci-dessous petite animation concernant notre parcours :


lundi 26 décembre 2011

El Tatio


Le matin du 24/12  lever à 3h30, oui oui, 3h30 pour aller voir les geysers de Tatio . Plus haut champ de geysers du monde qui culmine à 4300 m. 2h de route à moitié endormis pour atteindre le site peu avant le lever du soleil. A la sortie du bus, ça pèle sérieusement. Pas loin de 30° la journée à San Pedro, mais seulement 2 ou 3° à El Tatio.

Le paysage est lunaire, sec, dépourvu de végétation. Partout on ne voit que des geysers et fumerolles. On s’attendait à des geysers de plusieurs mètres de haut, ce n’est pas le cas, mais ça reste tout de même assez impressionnant  de voir toutes ces cheminées, d’entendre l’eau bouillir à l’intérieur.  Le site s’étale sur plusieurs centaines de mètres, et quand le soleil fait son apparition, le paysage devient réellement magique.
Laurent a tenté un mini footing pour se réchauffer, mais à cette altitude (on n’était pas encore montés aussi haut), au bout de 50m le cœur commence à taper, les jambes à flageoler et l’air à manquer ! Moi je n’ai pas besoin d’être à 4300 m pour ressentir ça !


Après un bon petit déjeuner devant les geysers, la visite se poursuit un peu plus loin avec le plus gros geyser du site, le plus dangereux aussi puisque des touristes maladroits sont déjà tombés dedans. Je vous laisse imaginer le résultat….





Point clé de la journée, le bain dans la piscine naturelle dont la température avoisine les 35°C. Toujours à 4300m, quel bonheur de se baigner dans cette eau délicieusement chaude, entourés de fumerolles. Le plus dur reste à sortir de là.




Sur le retour, mini pause dans un petit village perdu dans les montagnes, le temps de déguster des ampanadas de lama (délicieux) puis retour à San Pedro.

Pour Noel nous avons passé la soirée avec Pierre, un autre français rencontré dans notre dortoir.  Petit repas tranquille dans le jardin avec foie gras (amené de Toulouse), vin rouge (Castilleo del Diablo, comme au Papadilo) et pain aux figues (confectionné par un cuistot français qui a eu l’excellente idée de s’établir à San Pedro pour faire du pain dans ses fours en pierre. On ne le remerciera jamais assez !). Un petit gout de tradition dans nos assiette.
Pas de vrai Noel sans messe de minuit ! Eglise archi pleine, mêmes chants que chez nous mais en version espagnole et surtout mêmes mamies animant la messe et chantant avec leur voix suraiguë. Pour un peu on se serait cru à la maison !

Depuis, on est toujours à San Pedro, on se repose avant d’attaquer la Bolivie. Départ prévu pour Mercredi. 


dimanche 25 décembre 2011

DESERT D'ATACAMA





Bienvenue à San Pedro de Atacama !

Lors des 25h de bus au départ de Valparaiso, nous avons traversé des kilomètres et des kilomètres de désert. Que des cailloux, du sable, de la poussière, et quelques pueblos aussi perdus et arides que possible. Ici les bâtiments sont en adobes (torchis) et la plupart des toits ne sont pas étanches du tout.





De toute façon, il pleut tellement peu qu’on ne voit vraiment pas pourquoi il en serait autrement.
Le désert d’Atacama n’a pas volé sa réputation du désert le plus aride du monde. (0,8mm d’eau par an, et la vieja de la maisonnée, nous a dit ne pas avoir vu de pluie depuis 4 ans)




Pour notre première sortie, nous sommes partis à l’aventure  en vélo, avec la ferme intention de faire un tour de sandboard dans la Vallée de la Muerte  (sandboard  = snowboard pour le sable)
Superbe ballade à travers les canyons, les paysages sont grandioses  et on se sent vraiment seul et tout petit dans cet environnement désertique.
Pour ce qui est du sandboard, je n’ai pas trouvé ça exceptionnel. Ça ne glisse pas des masses et remonter les dunes à pied à cette altitude demande un effort conséquent…
Mais pour ce qui est du reste de cette journée, c’était superbe !





Pour la soirée, nous sommes partis observer les étoiles dans le désert avec  Alain Maury, astronome (et humoriste) qui partage son savoir avec un enthousiasme génial.
Aucune pollution lumineuse, un ciel parfaitement dégagé, des étoiles de partout et une dizaine de puissants télescopes pour observer différentes galaxies, nébuleuses, nuages de gaz et autre diamants stellaires.
Nous n’avons pas de photos, mais c’était vraiment extra.
Pour ceux que ça intéresse  http://www.spaceobs.com/fr/tour.php



Le lendemain, nous sommes partis en excursion dans le désert pour explorer quelques lagunes.
Premier arrêt pour une baignade dans une eau salée à 33%. Impossible de couler, même pas la peine de faire la planche, même en posture verticale, on flotte comme un bouchon. Sensation un peu bizarre quand on  essaye de nager . On a tous l’air de débutants nageant le petit chien.




Nous avons ensuite fait un arrêt à Los Ojos del Salar, qui sont en fait deux cratères de météorites remplis d’eau en plein milieu du désert.
Surprenant.




Bravo à Caro pour la photo ‘’flying  Lolo’’, réalisé sans trucage et sans le mode rafale.






Pour finir en beauté, nous avons fait un arrêt à la laguna Cejar, magnifique étendue salée.
Cette grosse couche de sel recouverte d'eau donne l'impression de marcher sur l'eau.
Au crépuscule, pour bien terminer cette journée, nous avons pris l'apéro avec quelques Pisco Sour.





Nous sommes également allez voir les geysers d'EL TATIO, mais ça on vous le publiera demain...


samedi 24 décembre 2011

JOYEUX NOEL !!!!

Chili, Désert d'Atacama, El Tatio, 4300m, 
Ou que vous soyez on vous souhaite à tous un Joyeux Noel !!!





On pense bien fort à vous tous et on vous embrasse !



lundi 19 décembre 2011

Les collines de Valparaiso





Encore une escale un peu rapide après Santiago, cette fois à Valparaiso. Ville mythique perchée sur ses collines, qui en a fait rêver plus d'un.
3 jours de pause pour nous, le temps de se balader dans les ruelles toujours plus escarpées des différentes collines, de visiter le musée naval (ou l'on peut voir la capsule qui à servi à sortir les mineurs chiliens), la fascinante maison de Pablo Neruda avec sa vue à couper le souffle sur toute la baie, et de tester quelques ascenseurs en bois (de quoi gagner du temps et du souffle !).
Ce qui frappe dans cette ville c'est la vue sur la mer, omniprésente, et les couleurs. De la couleur absolument partout, les façades des maisons, les bus, les fresques urbaine, les escaliers, le ciel bleu d'un bleu éclatant.... Un vrai musée à ciel ouvert, c'est une ville d'artistes ! Du coup beaucoup de photos dans le diaporama, mais difficile de faire un choix !






La vie est un peu chère au Chili, mais pas pour faire la fête.
A Valpo, une entrée en boite coûte 2000 Pesos, soit 20Fr, soit 3€... Avec une conso au choix :-)
Et ce dans un endroit génial, avec 3 salles, une déco incroyable, une excellente musique latino ou électro, et une ambiance de folie !
Je suis sorti avec 3 Irlandais, 2 Allemandes, un couple de Brésilien, 2 Chiliens, une Anglaise , une Belge et un Francais, et nous avons pu explorer quelques une des nombreuses places pour faire la chouille à Valparaiso.
1€ la Quilmes, 2€20 le rhum-coca, alors le lendemain, yo tuve un pequeno malo de cabeza...
Belle soirée en tout cas !!!

Pour la suite du programme nous partons aujourd'hui dans le nord du pays, région du désert d'Atacama et des mines. C'est à San Pedro de Atacama que nous pensons passer Noel, avant de partir en Bolivie. Le Chili, bien que magnifique, reste un pays assez cher, comme l'Europe, et ça commence à bien entamer notre budget. Donc on risque de ne pas top s'y attarder et de passer plus de temps dans des pays plus abordables pour nous.


vendredi 16 décembre 2011

Santiago





Départ pour le Chili Mercredi matin, après un super séjour à Mendoza. 7h de route annoncées, 9h30 en réalité, à cause d'un passage de douane épique une fois de plus. A chaque fois on se dit qu'on ne nous y reprendra pas, mais en même temps on n'a pas d'autres solutions... Pas de trafic de slip cette fois ci, mais une douane surpeuplée, et seulement 10% des douaniers qui semblent travailler... C'est pareil partout finalement !

En tout cas la route est absolument magnifique et vaut bien tout ce temps d'attente à la frontière. Sur le chemin on aperçoit le Cerro Aconcagua, plus haut sommet d'Amérique et 2eme plus haut sommet du monde. Le climat et la végétations sont très secs, peu d'eau dans les rivières, mais les paysages superbes.

Santiago ne sera qu'un escale rapide pour nous, l'occasion de renvoyer quelques affaires et cadeaux de Noel en France, de faire un peu de shopping, et de pêcher de bon conseils sur le pays auprès d'un collègue de Papa (merci Stéphane !). A vrai dire j'ai été plutôt agréablement surprise par cette ville, d'autant plus qu'on était peu motivés à l'idée d'y aller ! Laurent n'a que moyennement apprécie lui, trop grand, trop bruyant, trop de monde dans le métro (heu... comme dans toutes les villes en fait non ?!?), surtout quand on se traîne une pseudo grippe depuis quelques jours.

Du coup, balade en ville pour moi, shopping, marché central avec ses étals de poissons et fruits de mer (huîtres sous cellophane déjà ouvertes, araignées de mer géantes....), quelques musées et églises, le Cerro Santa Lucia, petite colline qui domine la ville et superbe vue... Le tout sous un soleil de plomb et un ciel d'un bleu immaculé.


jeudi 15 décembre 2011

Mendoza

Après Chos Malal, Mendoza nous apparaissait comme la terre promise. On a donc fini par avoir un bus, pour notre plus grand plaisir ! A notre arrivée on découvre une ville à taille humaine, avec des rues ombragées, des parcs, beaucoup de verdure, plein de bars et de restos sympas… et une auberge de jeunesse en plein centre. Bref, tout pour plaire et y passer quelques jours.
A part se balader dans la ville, flâner sur les marchés et dans les parcs, que faire d’autre? Sortir de la ville pour différentes excursions.



SAMEDI : CAVALCADE DE LA LUNA

Je crois que c’est la meilleure excursion que nous ayons faite jusque-là.
Nous sommes partie en début de soirée rejoindre un camp de gaucho* au pied des montagnes, ou nous avons été accueilli par Diego. (*=>se prononce GA-OU-TCHO, ce sont les cowboys Argentins)
A la tombée de la nuit, et après avoir partagé un maté nous sommes parti à travers les montagnes, une petite dizaine de caballeros accompagnés du soleil couchant, puis de la nuit, jusqu’à arriver au sommet d’une crête ou la lune a fait son apparition, pleine, dorée,
MA-GNI-FI-QUE !
2h de ballade au pied des canyons, uniquement éclairés par la lune et poussés par un intense sentiment de liberté.

Malheureusement les photos de nuit ne rendant pas grand-chose, on n’a pas vraiment d’image de la balade à vous montrer L




Pour terminer en beauté, de retour sur une piste où le terrain était un peu moins escarpé (et dangereux), nous avons poussés les chevaux (genre charge de cavalerie), et tout le monde se bousculait pour passer en tête, battant les flancs de nos montures à grand coup de talon accompagné de ‘’hya !’’, de ‘’iiiiiiiiha !’’ , et de ‘’yhiiiii’’. Le pied total.

De retour au campo, après avoir libéré nos destriers, un magnifique asado nous attendait, accompagné d’un délicieux Malbec. La viande et le vin étant à volonté, vous pouvez imaginer ma satisfaction monter encore d’un cran. Nous nous sommes régalés.
Pour finir la soirée, Diego a pris sa guitare, et nous a joué quelques morceaux bien inspirés. (Buena Vista Social Club, Manu Chao, Gipsy King, Los Delincantes…) autour du feu.




video au coin du feu


Petite dédicace à Lolo Boyer, Diego nous a même joué « El Tractor Amarillo de mi Tio », version Argentine de « La Camioneta de mi Papa ».

Ces étendues sauvages, cette nature grandiose, une chevauchée sous la pleine lune, l’esprit gaucho, tout cela renvoi à un tel sentiment de liberté, quel bonheur !
Juste le fait de savoir que gaucho est encore un métier, que c’est encore possible en 2011, ça fait tellement rêver !
Je garde précieusement le contact de Diego… on ne sait jamais…



LUNDI : RAFTING ET RAPPEL

Lundi était censée être la journée la plus sportive avec rafting et rappel au programme ! Comme d’habitude, départ donc en minibus avec une flopée de touristes, direction les environs de la ville sur les bords du fleuve Mendoza. A notre arrivée on découvre en fait une sorte de centre de vacances avec plus de 200 gosses de 8 à 12 ans hurlants dans tous les sens, se jetant tous habillés dans la piscine, courant partout… Bref le bonheur !

On part donc avec notre guide Fernando (un fan du tour de France !) pour une session de rappel à quelques km de là. Le paysage est plutôt joli, désertique avec des roches orangées, ocres, des cactus… La paroi que nous devons descendre fait une cinquantaine de mètres, une rigolade pour Laurent habitué de cette pratique, un peu moins pour moi pour qui c’était la première fois. Pas mécontente d’arriver en bas ma foi ! Un peu rapide donc mais le guide était sympa, la vue aussi, et le soleil au rendez-vous.





Après ça retour à la colonie de vacances pour 3 longues heures d’attente avant ….. le rafting !

Pas la saison  idéale visiblement vu le niveau de l’eau assez bas, en fait de rafting on peut dire qu’on a plutôt fait joujou dans un canot pneumatique de chez Gifi (désolé Junior).
Même pas mouillés par les rapides (puisqu’inexistants) et ayant peur qu’on s’ennuie (ce qui était le cas), le guide (gentil, soit dit en passant, le pauvre ce n’est pas sa faute si il n’y a pas d’eau) a voulu remplir le bateau sous une cascade de 20 cm avec nous dedans ! Wouh, quelle rigolade ! Pffffff
Donc après 1h30 de cabotinage, retour avec tous les mioches ravis, eux, de leur descente, au centre puis à Mendoza.
Autant dire qu’après notre inoubliable soirée à cheval, cette sortie nous a bien déçus. Heureusement nous aurons l’occasion de refaire du rafting  au Pérou.



MARDI : ROUTE DES VINS, MAIPU

En tant que gens responsables (et à la recherche d’économies), nous avons décidé de prendre une location de vélo pour cette route des vins,  bordée de vignes… et qui plus est, bordée d’énormes platanes ! (ils sont fous ces Argentins !!!)
Un peu malade depuis ma sortie du lit, j’affichais une mauvaise humeur désobligeante (pour ma défense, personne n’a envie de se faire gâcher une route des vins par un vilain rhume sortie d’on ne sait où) (et merci à Caro de me supporter).
Nous avons donc fait une pause et je suis entré dans une pharmacie.
Ici les étagères ne présentent aucun médicaments, mais de nombreux shampoings, parfums, montres, lampes de poche, porte-clés, souvenirs de la ville, (c’est comme ça en  Argentine) mais j’ai réussi à ressortir de là avec des antibiotiques, et de l’Ibuprofène.
Ce fut un peu la lutte pour les premiers kilomètres, mais après la deuxième cave et une dizaine de verres j’avais retrouvé toute ma joie de vivre et ma bonne humeur :-)

Nous avons pu déguster divers Merlot, Syrah, Cabernet, Malbec, Bonarda, Chardonnet de différentes maturités.

Toujours sous un soleil très agréable, le retour à vélo a été un vrai plaisir.






Nous avons quitté Mendoza hier pour retourner au Chili à Santiago et Valparaiso. La suite très bientôt …

mercredi 7 décembre 2011

CHOS MALAL (signifie ''l'endroit que l'on ne quitte jamais'' en langue Mapuche) :




Petit village du nord de la Patagonie enclavé dans le désert ou nous devions passer trois jours… Nous pensions aller voir les geysers, les sources d’eau chaude et le volcan, mais les transports en commun étant très sporadiques, les locations de voitures inexistantes, et les taxis hors de prix (350$US pour une sortie d’une journée soit 15 jours en Bolivie), nous avons été contraints de nous en tenir à de multiples visites de la ville et à tourner en rond  gentiment : hôtel-parc-resto-hôtel-parc-hôtel-resto.
Alors que 2h auraient suffi pour parcourir toutes les rues désertes et poussiéreuses du village… On aurait peut-être du écouter Mario sur ce coup là !

Les bus pour Mendoza ne partent que les Lundi et Vendredi… normalement.





Le Lundi 05/12/11, jour de notre départ pour Mendoza :
Nous avons rencontré Luis de la Torre, vigneron de profession, qui nous a accueillis avec une gentillesse infinie dans sa petite bodega familiale (7000 bouteilles/ans)
Luis a  la gueule de l’emploi, l’amour du métier, et communique sa passion avec une franche générosité.
Après dégustation de différents Malbec et Pinot tout à fait délicieux, nous avons partagé un maté jusqu’au crépuscule tout en discutant des petits plaisirs qui font les bonheurs de la vie.
Il nous a même offert deux bouteilles*, refusant tout achat de notre part.
Pour finir, son fiston nous a gentiment accompagnés à la gare routière dans une Ford Falcon rouge de 1968…
Le genre de rencontre qui marque.
L’accueil était tellement chaleureux et  nous  nous y sentions tellement bien que nous en avons oublié de prendre des photos. L
Mauvaise surprise en arrivant à la gare, le bus est reporté au lendemain midi pour cause de blocage de l’unique route par des manifestants. 
Retour à l’hôtel.

* Alors qu’ici, la plupart des visites et dégustations dans les exploitations viticoles sont payantes.




Le Mardi 06/12/11,



Autre bonne surprise, la rencontre d’Edouardo, Argentin d’origine Syrienne et propriétaire d’un magnifique bus aménagé de 1971… avec l’inscription ‘Vendo’.
8m70 de long, 3t2, un moteur Mercedes-Benz d’origine et pas de roue de secours.



Coincé depuis maintenant 5 jours, nous avons même pensé lui acheter. Mais après un rapide calcul, j’ai dû me résigner à abandonner cette idée financièrement compliquée. Avec 18L/100km, le prix de l’essence, les distances à parcourir, et la certitude de quelques ennuis mécaniques, il aurait fallu être 4 ou 5 personnes pour partager les frais et rentabiliser un minimum l’opération.  
Après prise de renseignement, toujours pas de bus pour Mendoza.

Nous retournons à l’hôtel et petit coup de fil à la gare pour vérifier les horaires des bus :
‘’Le bus est reporté au lendemain  22h30 pour cause de blocage de l’unique route par des manifestants’’



Le Mercredi 07/12/11,
Nous retrouvons Edouardo, qui nous offre le petit dèj’ avec toute son hospitalité, tradition Arabe oblige :-). Nous essayons de nous occuper en multipliant les A/R entre le parc et l’hôtel pour laisser passer le temps, mais ça y est, il est bientôt l’heure !

Bon, je vous laisse, il faut que l’on file à la gare pour essayer de prendre notre bus !

Ha. Caro revient en me disant qu’il n’y a toujours pas de bus.

Perdu.

Nous sommes le Mercredi 7 décembre 2011, et nous sommes toujours coincés à Chos Malal :

AU SECOUUUUUURS !


mardi 6 décembre 2011

Le folie du maté




Boisson nationale de l’Argentine ! Partout où vous allez (banque, rue, bus, cinéma, parc….), vous trouverez quelqu’un qui boit du maté.

Difficile de comparer ça avec un de nos produits français…. Qu’avons-nous de vraiment typique en France que tout le monde aime : le fromage ? Le vin ?  Imaginez que vous vous baladiez toute la journée avec votre bouteille de rouge et votre verre à pied à la main, quoi que vous fassiez et quel que soit l’heure …. Impensable pour nous, mais pas en Argentine !  A cette différence près que la maté n’est pas une boisson alcoolisée bien sûr mais une sorte de thé ou infusion d’herbe.

Ça se boit dans une calebasse végétale, en cuir ou en métal, avec une paille en métal. On remplit le petit pot aux ¾ de maté (en poudre grossière), puis on ajoute de l’eau brulante, et on sirote l’infusion. L’herbe peut servir toute la journée, donc on boit du maté toute la journée.
Ce qui implique d’avoir toujours avec soit un peu d’herbe, un pot et une paille et un thermos. Quand on prend le bus, à chaque escale, les gens se ruent dans le bar, la station-service ou le resto le plus proche pour refaire le plein d’eau chaude. On trouve des paquets de maté dans la plus petite des épiceries et il en existe des dizaines de marques.

D’après les argentins, boire du maté est excellent pour la santé. Il est diurétique, hydratant, purifiant, maintien éveillé, coupe la faim et est signe de convivialité. Tout un bus peut partager la même calebasse et paille et il est très mal vue de refuser lorsqu’on vous en propose. Donc même si on n’aime pas, il faut accepter !

Donc petit à petit on s’y met nous aussi, enfin surtout Laurent qui aime de plus en plus, car pour ma part, bien que grande amatrice de thé et autres pisse mémé, j‘ai vraiment l’impression de boire du jus de paille ! Merci les filles pour votre thermos, il nous sert tous les jours, et attire les regards amusés, surtout lorsque c’est Laurent qui va demander de l’eau chaude au bar de la gare routière !

(je vous laisse deviner quelle est ma calebasse sur la photo ... )


vendredi 2 décembre 2011

La routa de los 7 lagos







Après notre petit séjour à El Bolson nous commençons notre remontée vers le nord, avec une escale à San Martin de Los Andes. Petite station de ski huppée (et pas qu’un peu), au bord d’un lac. Magasins de montagne haut de gamme, maisons et pelouses impeccables comme dans Desperate Housewives, voiliers sur le lac, petits chalets…. Un décor de ciné.

Notre hôte pour cette étape : Mario, qui nous a alpagués à la sortie du bus. C’était pas cher, c’était pas loin, donc on a dit oui. Et là je repense à Céline et Christian qui nous avaient déjà parlé de lui ! Sacré personnage dirons-nous. Un argentin d’une soixantaine d’année qui parle avec l’accent pied noir et un débit de parole hallucinant.
Quand tu lui dis que tu vas faire la route des 7 lacs, Mario te dit qu’il vaut mieux aller au volcan. Quand tu lui dis que tu veux faire du rafting, Mario te dit que c’est à San Rafael qu’il faut en faire. Quand tu lui dis que tu veux aller à Chos Malal voir les geysers et sources d’eau chaude, Mario te dit qu’il n’y en as pas là-bas…. Un guide du routard alternatif !

Pour finir on a quand même fait ce qu’on a voulu en y mettant les formes pour ne pas le vexer. Et on n’a pas été déçus ! Bon pour le rafting il faudra repasser, pas assez de participants donc excursion annulée.
Par contre on en a pris plein les yeux sur la route des 7 lacs. 220 km de piste aller-retour au milieu de la forêt, avec des lacs partout, bleus, émeraudes, turquoises, vert d’eau….. Superbe ! Et avec la récente éruption du volcan voisin, les lieux étaient par endroit recouverts de cendres, formant des nappes à la surface de certains lacs , créant des paysages surprenants.