dimanche 13 mai 2012

RETOUR A LA REALITE




Déjà une semaine que l’on est rentré ! Une semaine pour se poser, se reposer (les vacances comme celles-là, ne sont pas toujours de tout repos), défaire le sac,  réaliser qu’on est rentrés, retrouver la famille et les amis et commencer à envisager la suite…
Une semaine aussi pour faire un dernier bilan de notre voyage. Il y a plein de trucs qu’on ne vous a pas raconté, on à tout de même essayé d’en mettre le maximum sur le blog mais ce n’est pas toujours facile. On en a parfois eu marre de faire tous ces articles, de sélectionner les photos… mais la régularité de vos visites et leur super grand nombre nous ont motivé à fond ! Quel plaisir de voir tous les petits drapeaux s’afficher dans notre compteur à chaque connexion et savoir que tous nos amis, collègues, connaissances, familles…. nous consultaient un peu partout dans le monde ! Merci à tous !


Ce bilan est un peu plus long que les autres, un peu moins intéressant peut être mais on a quand même voulu mettre quelques infos pratiques comme la liste de ce qu’on l’on avait pris avec nous, pour aider ce qui voudrait partir et pour les autres, pour se rendre compte de ce qu’on a trimballé pendant 6 mois ½ .

Laurent :
6 Tshirt / Polo / Chemise
2 Tshirt technique (le merinos c’est top !)
2 Jeans
6 Paire de chaussettes
1 Paire de baskets rando
1 Paire de chaussures ville légères

1 paire de tongs
1 Kit bricolage / survie
1 Couteau de Guyane
1 Longue vue
1 Veste de pluie
1 Veste polaire

1 sweet
1 Sac a viande
1 Trousse de toilette + serviette
Un peu de charcuterie et de gnole du pays
3 opinel à offrir
1 netbook
1 adapteur électrique

Ensemble bonnet +gants
Des livres

Les objets perdus / cassés / foutus sont : 1 netbook, 1 opinel,  1 téléphone portable, 1 paire de tongs, 1polaire, 1 jean, 1 maillot de bain et à peu près 6 paires de chaussette...


Caro

2 jeans
1 short
1 jupe
1 robe de plage
2 tee shirts techniques
1 polaire + 2 pulls fins
1 chemise manches longues + 5 tee shirts
4 paires de chaussettes + 1 paire de collants
1 legging
7 culottes + 3 soutiens gorges
2 maillots de bain
1 paire de chaussures de marche, 1 paire de chaussures de toile, 1 paire de tong
Foulard, bonnet, gants, paréo
Sac à viande en soie
Pharmacie
Lunettes soleil
Livres
Guides de voyage
Petit sac à dos + besace sac à main
Trousse de toilette
Serviette de toilette mircofibre
Poncho ou veste de pluie
Epilateur
Appareil photo
 petit bazar : kit de couture, lessive, bonde d'évier, couteau...



 Pour Caro les affaires virées en cours de route sont : 2 jeans déchirés, quelques paires de chaussettes, 4 tee shirts, 1 montre cassée...

En gros des affaires un peu passe-partout, à mettre par tous les temps et dans toutes les circonstances sans avoir en permanence l’air d’un touriste ou sans se balader avec ses godillots de marche en ville…. Notre but, tenter de se fondre (un peu) dans la masse (facile pour Caro, un peu moins pour Laurent avec son 1,92m en Bolivie et au Pérou !).

On peut acheter de tout, à peu près partout (fringues de rechange, produits d’hygiène….)

Au départ le sac de Caro faisait 19kg, beaucoup trop (mais bon, le saucisson ça ne compte pas !), puis s’est stabilisé autour de 14kg, poids acceptable dans la mesure où on n’a pas trop porté nos sacs sur de longues distances. Et puis avec tout ce qu’on a jeté, déchiré, égaré, oubliée, taché… le sac s’est réduit de lui-même ! Celui de Laurent est toujours resté dans les 13-14kg.
.
Pour résumer tous les kilomètres que nous avons parcourus (soit environ 29 000),  voici le trajet que nous avons réalisé :


Bon, on n’a pas acheté les lamas, et ça c’est un peu dommage, à la base c’était vraiment un objectif de se faire un passage de col victorieux avec nos bêtes portant nos sacs et nous avec nos bonnets péruviens sur la tête ! Aussi, c’était ce qui avait motivé le nom du blog ...
Nous en avons vu plein, mais à chaque fois ce n’était jamais le moment.

Mais bon, a part cela, pas trop de regret, on s’est quand même bien régalés !
6 mois c'était le bonne durée, certes on a pas pu tout faire, mais on pourrait passer des années sur ce continent sans réussir à tout voir ! Ca nous a quand même laissé le temps de choisir notre rythme, nos destinations sans être pressés, nous attarder à certains endroits et avoir une bonne vision de chaque pays. Après 6 mois, on était tout de même contents de rentrer !
Un grand merci à tous nos lecteurs et àbientôt !

mercredi 2 mai 2012

Bogota

Bogota est loin d’être une ville que l’on peut qualifier de belle ou attachante : 8 millions d’habitants, pas d’architecture particulière, les rues qui se vident à 19h…. On y a néanmoins passé 3 jours tranquilles, ponctués de quelques visites intéressantes.
D’abord la cathédrale de sel de Zipaquira, à  45 km de Bogota. Elle est classée 1ere merveille de la Colombie ! On n’ira pas jusque-là de notre point de vue, mais ça vaut quand même le détour.
La mine de sel est exploitée depuis le milieu du 19ème siècle, et c’est en 1950 que les mineurs y travaillant y ont construit la plus grande cathédrale souterraine du monde. Près de 6000 m2 de galeries immenses, chapelles et nefs, creusées à même la roche. Quand on pénètre là-dedans, on a l’impression d’être dans un autre monde. Les murs sont gris-noirs constellés de paillettes de sel. Dès l’entrée de la mine, un chemin de croix réalisé par un artiste colombien guide le visiteur jusqu’à la nef centrale. Tout au long des 14 stations, d’immenses croix de pierre, toutes différentes et avec une signification particulière, invitent au recueillement. Le plus impressionnant reste la voute centrale de 16m de diamètre et la nef. Très peu de lumière, quelques éclairages qui changent de couleur éclairent les différentes parties de la cathédrale.
On est ressortis t très impressionnés et comme déconnectés de la réalité.
Ensuite le musée de l’or, autre incontournable de la ville. Crée par la banque de Colombie pour éviter la fuite des trésors du pays, il en existe dans toutes les grandes villes de Colombie. On avait eu l’occasion de visiter celui de Carthagène, mais là, waouh ! Des dizaines de milliers d’objets en or, parures, décorations, casques…. Tous plus beaux les uns que les autres, dans un magnifique musée. Le clou de la visite, la salle des trésors ou sont réunies des milliers de pièces mises en valeur par un jeu de son et lumières.



 
C’est ici que s’achèvent nos  6 mois de voyage…. Désormais 3 jours dans les aéroports nous attendent avant de retrouver la maison. 


dimanche 29 avril 2012

Tayrona



Pour un dernier petit tour à la plage, nous avons décidé d’aller dans le parc de Tayrona, avec au programme nuits en hamac et camping en bord de mer.

Après une heure de marche un peu éprouvante, avec 6 litres d’eau et les provisions dans des sacs et baluchons, nous arrivons sur notre premier site : Arrecifes.
Magnifique, les montagnes et la jungle se jettent dans la mer des caraïbes où les plages de sable blanc et cocotiers finissent de planter le décor.

Nous avions prévu un peu juste en liquidité, et nous avons dû nous serrer un peu la ceinture avec nos provisions, car ici, pas de CB. Alors pour se payer quelques bières, il fallait économiser la salade...
Bon, on tout de même pu se payer un resto et un retour en  « lancha »  (car même si la balade fut plutôt jolie, nous n’avons pas eu le courage de rentré à pied avec cette météo incertaine)

En Colombie, la  lancha  est un bateau rapide, type cigarette sur-motorisé. Ici, l’embarcation d’une dizaine de mètre était plutôt basique, et avec ses deux V6 de 200CV et son équipage aux gueules de contrebandiers, c’était plutôt sport. Et au vu de la conduite, pour une fois, nous étions plutôt contents d’avoir mis nos gilets de sauvetage J
La cote est superbe, découpée avec des falaises, des criques et des plagdes de sabme blanc partout, et la végétation changeante, devenant extrêmement sèche à l'approde de Taganga, petit village de pécheurs où nous avons passé quelques jours également.
Nous avons bien profité de ces quelques jours de détente sur ces plages paradisiaques malgré le temps couvert et la pluie (on n’a même pas pu bronzer !!!).



Nous venons maintenant d’arriver à Bogota pour notre dernière étape en Colombie.

mardi 24 avril 2012

A table !


 
Chaque pays à ses particularités en matière de cuisine, que l’on aime … ou pas !
  • Argentine : la viande et le vin, le vin et la viande !!! On s’est régalés de viande tendre à souhait, de vin rouge aussi bon que le vin français …. et c’est à peu près tout ! Les argentins adorent le barbecue, les pâtisseries et le dulce de leche. Les alfajores sont les gâteaux typiques : 2 biscuits mous ou croquants fourrés au dulce de leche et entourés de chocolat.
  • Chili : à part quelques spécialités vraiment typiques d’une région (genre le curanto à Chiloé), on a surtout mangé des fruits et des légumes délicieux dont des avocats à toutes les sauces (sur la pizza, en purée, en salade, au petit déjeuner….). Les portions sont gargantuesques !
  • Bolivie : régime pain sec et eau en comparaison avec les 2 autres pays. Pour le déjeuner,  on a usé et abusé des almuerzo: une soupe (à base de riz ou manioc ou quinoa et avec un bout de viande ou os de poulet qui flotte dedans) puis un plat principal (le plus souvent un bout de viande frit avec riz, frites et salade) le tout arrosé d’un jus de fruit frais ou en poudre ou de chicha (boisson à base de mai fermenté). Pas très diététique, pas toujours bon, mais pas cher et rapide.
  • Pérou : les mêmes almuerzo qu’en Bolivie avec parfois un dessert (le pire étant la gelée fluo insipide) La grande spécialité c’est le ceviche de poisson ou de fruits de mer ou encore de poulpe marinés dans une sauce au citron, oignons et coriandre. Un délice ! Accompagnant tous les plats, du maïs de tous les types et sous toutes les formes (maïs rouge, blanc, jaune, noir, en semoule, en farine, en grain, en épi, servi sec, bouilli, rôti, grillé, …)
  • Equateur : les crevettes !!! Charnues et parfumées, cuisinées sautées, en  sauce ou marinées.
  • Colombie : sur la côte Nord en tout cas, beaucoup de poisson grillé, de fruits, et des friandises à base de coco râpée et de sucre. Le genre de truc qui vous donne envie de boire 1l d’eau après seulement une bouchée.

Un point commun dans tous ces pays : l’empanadas : chausson à base de viande et de légumes, cuisiné au four ou à la friteuse. On en trouve dans les restos, les gares, la rue….

Les sud-américains semblent raffoler du sucre sous toutes ses formes : jus et sodas, beignets, confiture de lait concentré, glaces quel que soit le temps et la température extérieure, pâtisseries, churros fourrés à la confiture, chocolat, brioches, génoise, gâteaux multicolores à la crème ….

Niveau boisson enfin, chaque pays, voire chaque région à sa bière, blonde et légère le plus souvent.

Bref on ne s'est pas laissé mourir de faim, comme devrait le dire la balance après 6 mois sans s'être pesés....Ça va faire mal en rentrant !!! Mais on ne résistera pas à un bon morceau de pain frais et du fromage.

dimanche 22 avril 2012

Playa blanca


Nous avons passé trois jours sur cette jolie plage,  située sur  l’ile principale, de l’archipel de Rosario, comptant une quarantaine d’ilets rocheux et bancs de sable. Pour y accéder, la plupart des touristes prennent un tour organisé et y passent quelques heures dans la journée. C’est ce que nous avons fait pour y aller, sans prendre le bateau de retour. On s'est tellement bien débrouillés qu'on a réussi à gruger et à se faire offrir le déjeuner ainsi que le bateau retour (mais bon la fille qui nous avait vendu les tickets s'est un peu moqué de nous donc ce n'est que justice !).
Une fois que la plage se vide et que les touristes s’en vont, on a l’impression d’avoir l’ile (presque) pour soi. Les vendeurs ambulants de crevettes et petites huitres sauvages, de colliers, paréo ou massage deviennent alors moins insistants jusqu’à déserter complètement la plage.

Ici pas d’électricité  ni d’eau courante et  l’hébergement, basique, se résume à quelques hamacs et cabanons avec les pieds dans le sable. Pour la douche, c’est un seau d’eau douce et une timbale, et  de discrets groupes électrogènes produisent pour quelques ampoules la nuit tombée…

Quel bonheur de se délecter d’une piña colada, au naturel, servi directement dans sa coco en admirant les différentes nuances de bleu de la mer. C’est exactement ce qu’on cherchait en venant en Colombie et on n’a pas été déçus !





samedi 21 avril 2012

Carthagène des Indes


On a quitté Quito Lundi matin, son ciel pluvieux, son froid et ses 2800m d’altitude, pour atterrir quelques heures plus tard à Carthagène des Indes au Nord de la Colombie sur la cote Caraïbes. A l’arrivée, chaleur et moiteur tropicale, 33°C, des airs de Cuba et des Antilles, une douceur de vivre immédiate, bref, ça nous plait !



Carthagène c’est plus d’1 million d’habitants, une ville classée au patrimoine de de l’Unesco, des forteresses et des histoires de pirates, une vieille ville superbe avec ses façades multicolores, des habitants souriants et chaleureux et la mer partout.  Des vieux qui jouent aux échecs au détour d’une place, des créoles avec leurs paniers de fruits sur la tête, des concerts improvisés dans la rue, des musées, des remparts avec vue sur la mer... la liste est longue !

On logeait dans un hôtel super bien placé, près du centre historique avec piscine et bbq party, fiesta… tous les jours. Autant dire qu’on a bien profité de ces 2 jours dans cette ville et qu'on a été littéralement envoutés par la Colombie.







dimanche 15 avril 2012

CUYABENO

Nous avons été passer quelques jours dans la jungle au Cuyabeno Lodge, dans la réserve du même nom, sur la Laguna Grande, à une trentaine de kilomètres de la frontière Colombienne.
Bon ce n’était pas vraiment l’aventure, les installations de l’écolodge étaient très confortables, les repas excellents (merci Evelyn) et le personnel, aussi nombreux que la clientèle, était au petit soin rien que pour nous.

En plus des oiseaux et des singes qui venaient nous visiter régulièrement aux abords du lodge, l’endroit, bordé par la lagune, était infesté de caïmans. La nuit nous pouvions les entendre chasser, couiner et plonger dans les eaux noires de la lagune, à quelques mètres de notre carbet.
Nous sommes sortis tous les soirs, frontale sur la tête, à patauger dans la mangrove, à essayer de débusquer les reptiles. Nous nous sommes fait quelques frayeurs, en jouant à cache-cache avec les caïmans dans la foret inondée, le plus flippant, dans la nuit noir avec de l’eau jusqu’aux genoux, n’étant pas de voir une grosse bête, mais bien de ne plus la voir…

Guilber notre guide, a été au top du début à la fin, et il nous a permis de voir des centaines d’oiseaux, des d’insectes et des araignées en pagailles, des dizaines de singes d’espèces différentes, deux anacondas, un paresseux, des dauphins roses…
Dans cette réserve, l’écosystème et la concentration de la faune y est bien plus riche qu’en Guyane, un grand bravo aux Equatoriens qui ont su préserver leur patrimoine…




Et maintenant à nous la Colombie !


lundi 9 avril 2012

Otavalo




Otavalo, à 2h au nord de Quito est le paradis des amateurs de marchés artisanaux comme Caro !!! Tous les jours et particulièrement le Samedi, un immense marché envahit la place principale et toutes les rues environnantes. On y a passé la matinée et on n’a même pas pu faire toutes les allées. On y trouve tout l’artisanat équatorien, mais aussi péruvien, indien…. Après ces quelques heures d’achats frénétiques, nos sacs sont pleins à craquer !

Il y a bien sur plein de stands de bouffe, avec notamment des cochons en tiers en train de rôtir. Accompagnés d’un peu de mais grillés, de salades et de pommes de terres, un vrai délice !!!




Le soir on est allés faire un tour au ‘’coliseo del gallo’’, voir des combats de coq. Au fond d’une ruelle mal éclairée et jonchée de détritus où trainent les restes du marché et quelques gars louches, se trouve la fosse.  Un petit hall d’entrée avec quelques restes de combat, du sang, des plumes, puis un bar, et le mini colisée avec des vestiaires pour les volailles. Ca fume, ça picole et  entre les paris lancés à la volée et les encouragements tonitruants, ça braille dans tous les sens, l’atmosphère  y est électrique !



 



Chaque combat dure 10min maxi, et il y a un arbitre et son assistant pour départager les coqs. Mais ces derniers étant équipés d’ergo métalliques de 5cm, les combats se terminent souvent avant le gong…
Le spectacle en lui-même est un peu barbare, et si ça se castagne avec énergie, les fins de combats sont souvent longues et laborieuses ou courtes et violentes, avec la mort sanglante d’un des combattants.
Mais les sommes d’argents en jeu, l’alcoolémie du public et la passion des locaux pour ces combats donnent une ambiance  terrible !

vendredi 6 avril 2012

Quito et le Vendredi Saint


 
Quito est l’endroit parfait pour rayonner dans la région. La ville est idéalement placée, et ne manque pas de charme elle-même.

On y a passé déjà quelques jours, logés dans le quartier de Mariscal Sucre. Le quartier en lui-même n’a pas trop d’intérêt,  c’est un endroit hyper touristique où trouver des hôtels bons marchés et où on peut faire la fête toute la semaine (et toute la nuit) dès 19h !
 Par contre le WE, il n’y a plus personne dans les rues et il prend des allures de ville  fantôme. C’est dans la vieille ville qu’il faut aller à ce moment-là. On retrouve l’ambiance des villes des Andes, la même architecture, les mêmes rues pavées, des églises couvertes d’or du sol au plafond, et une agitation permanente.

 La ville est immense, tout en longueur, coincée dans une étroite vallée, ce qu’on a découvert en prenant un téléphérique qui conduit en haut d’une montagne à 4100m dominant Quito.





Après Mindo on est donc revenu à Quito pour 24h pour assister à la procession du Vendredi Saint. On a pu y gouter la  fanesca , soupe traditionnelle de la semaine sainte à base de cabillaud et de 12 céréales différentes (représentant les 12 apôtres), ainsi que des œufs durs, des pommes de terres, du lait, des cacahouètes, du riz, des oignons, de l’ail …. Un régal !
La semaine sainte est plus importante ici que le jour de Pâques en lui-même, et le Vendredi Saint avec la procession de Jesus del Gran Poder est l’aboutissement d’une semaine de cérémonies partout dans le centre historique. La vie se concentre dans ce quartier et le reste de la ville est désert, tout est fermé.

La procession fait un trajet aller-retour entre la place San Francisco et la basilique en 5h de temps. Elle est menée par des hommes vêtus de tuniques et capuchons pointus violets, les « cucuruchos »  (au nombre de 1200) qui défilent au rythme des chants religieux et des tambours, certains portants des croix, d’autres des icônes, d’autres des statues de l’enfant Jésus, certains sont torses nus, d’autres encore se flagellent.  Au milieu se trouvent les porteurs de croix. S’en suivent ensuite des femmes recouvertes par un voile de dentelle violet, qui défilent en silence, puis la foule qui suit la procession. C’est à la fois impressionnant, fascinant, et un peu effrayant (pour Laurent, c’est juste flippant).






jeudi 5 avril 2012

Mindo

Ici c’est le paradis des ornithologues, ce que nous ne sommes pas ! Des américains débarquent avec leurs gros objectifs et payent des fortunes pour admirer plus de 400 espèces d'oiseaux différents.
Nous on s'est contentés d'observer avec plaisir 4 ou 5 espèces de toucans, des dizaines de colibris différents, et plein  de passereaux  multicolores…
Comme à chaque fois qu’on en a l’occasion on a fait une petite rando à cheval avec une vue superbe sur les montagnes et la jungle environnante. Et pris une tarabita de 500m, qui passe au-dessus de la forêt pour rejoindre une série de cascades.

 


 
Des paysages superbes et une foule de trucs à faire mais malheureusement pour nous, de la pluie, beaucoup de pluie, tous les jours. Ici la saison sèche ne dure qu’un mois par an !

On a quand même bien apprécié ces 3 jours, plutôt reposants avant de retourner à Quito pour le Vendredi Saint puis à Otavalo, passé une très bonne soirée avec des canadiens un peu perchés qui cherchent à s’installer ici, un équatorien intarissable sur la culture du cacao et un américain qui fait du volontariat dans la forêt, le tout dans un hôtel aux allures de carbet avec peaux d’anacondas et de jaguars aux murs !                                                                                                                
Pardonnez-nous le nombre et la qualité des clichés publiés, mais prendre ces hyperactifs de colibris avec notre appareil quelque peu basique relevait de l’exploit !

Nous sommes allés visiter un élevage de papillons et d’orchidées, dont voici quelques photos colorées :

samedi 31 mars 2012

Mitad del Mundo : un pied au Sud, un pied au Nord





Quito se trouve à une vingtaine de km de la ligne de l'Equateur. Celle ci passe à Mitad del Mundo où un village touristique à la limite du Disneyland a été construit !



On y apprend qu'on pèse moins lourd à l'équateur que dans le reste du monde ( malheureusement pour moi de 0,3% seulement !), que la chasse d'eau coule dans le même sens dans les 2 hémisphères, que les équinoxes d'automne et de printemps sont les seuls jours où le soleil brille au dessus de l'Equateur.... et que surtout, le véritable équateur passe en réalité sur un site indien sacré édifié il y a plus de 1000 ans.

Bref, une visite un peu rapide histoire de voir la fameuse ligne, de prendre quelques photos avec un pied de chaque coté et d'admirer l'immense monument aux allures soviétiques qui trone au milieu du parc !





vendredi 30 mars 2012

Cuy cuit !





La cuy ou cochon d’inde est un plat typique des régions andines d’Amérique du Sud, relativement cher d’ailleurs et nous n’avions pas encore eu l’occasion d’en manger. Depuis la Bolivie on croise des élevages, des  vendeurs de cuy vivants, des annonces sur les marchés…  On a testé aujourd’hui à Quito, plus par curiosité que par  gout.


Première chose, il faut arriver à dépasser le fait qu’on est en train de manger l’animal de compagnie de bon nombre d’entre nous durant l’enfance ! Difficile vu que le cochon d’inde est servi en entier, avec les petites papattes, les dents, quelques poils dans les oreilles et qu’il ressemble plus à un rat qu’à l’animal tout mimi avec lequel on jouait…. Pas très ragoutant ! Mais bon, en faisant un effort on y arrive ! Malgré ça on n’a pas trouvé ça terrible  : hyper cuit, limite frit, pas beaucoup de viande dessus et un gout un peu fort. A essayer éventuellement en ragout ou en sauce. On a passé plus de temps à jouer avec les pattes,  à le prendre en photo et le disséquer qu’à le manger.

Un petit tour à l’animalerie pour le barbecue de Dimanche ?





jeudi 29 mars 2012

BAÑOS

Cette station thermale très touristique est située au pied d’un volcan… Nous y sommes restés 5 jours pour profiter des activités outdoor que propose la ville.
Première sortie sur  « la route des cascades » en vélo où nous avons fait une vingtaine de km en suivant les gorges dans la vallée  parsemée de cascades, tyroliennes et activités en tout genre. Très sympa, cette petite balade à vélo nous a permis de faire une tyrolienne de 2x 500m, ou la vitesse et le point de vue étaient impressionnants.


Nous avons également  loué un 4X4 et le jour suivant une moto pour profiter des environs et se balader au pied du volcan. Ici pas besoin de permis, le passeport et l’assurance que l’on a de l’expérience suffisent (Laurent : Bien sûr que j’ai de déjà conduit une 400cc !)
Par ailleurs, ces derniers jours le volcan avait repris un peu d’activité… Grand panache de fumée et cendre un peu partout, cela  a donné du cachet à notre séjour.


Voici une photo prise de l'autre coté de la vallée, alors que nous étions en balade.

Laurent en a  profité pour faire un petit saut appelé ‘’puenting’’ sur un pont de 120m au-dessus des gorges (ce n’est pas tout à fait un saut à l’élastique,  ce sont des cordes de rappel qui sont utilisées pour se jeter dans le vide).




Nous avons aussi pu tester les bains chauds et eaux thermales de la ville, ainsi que le sauna de l’hôtel, qui était très bien équipé. Avec cheminée, barbecue, fumoir, et nous y avons fait de très bon repas, même si cela ne nous a pas empêché de se faire quelques restos, notamment un Suisse qui proposait une fondue au fromage délicieuse !
Nous voici maintenant à Quito !

mercredi 28 mars 2012

Bilan du 5ème mois

Un mois bien rempli avec 3 passages de frontière, 2 nouveaux pays et maintenant l’Equateur qui s’offre à nous.
Ce mois-ci on retiendra surtout notre escapade à l’ile de Pâques, le bonheur de retrouver la plage et la chaleur après des semaines au froid et en altitude.

On a finalement décidé de ne pas aller aux iles Galápagos, question de budget L, ça sera l’occasion de refaire un voyage un peu plus tard !

On attaque donc le dernier mois avant le retour en France, on sent que le compte à rebours commence ! Et pour ce dernier mois on va encore profiter de l’Equateur, puis rajouter un dernier pays à notre programme initial : la Colombie.
On vous entend déjà dire : « La Colombie, mais ils sont fous, ça craint trop, et bla bla bla ». Alors en réponse à ça : oui, on est peut-être un peu fou, mais surtout on n’arrête pas d’entendre parler de ce pays depuis le début du voyage comme étant l’un des plus beau de l’Amérique du Sud, en plein changement, et pas plus dangereux que ces voisins. C’est le moment idéal de le découvrir, de rencontrer ses habitants et de se prélasser sur ses plages avant de rentrer. On s’apprête donc à finir ce voyage en beauté et surtout à bien profiter des 5 semaines qu’il nous reste.

vendredi 23 mars 2012

QUI EST CE ?




Nous lançons un avis de recherche concernant de fidèles lecteurs qui nous consultent depuis la Russie et les Pays Bas..... On voit très souvent que vous êtes connectés, mais on ignore tout de vous !
Faites-vous connaitre par mail !

PS : pour ceux qui laissent des commentaires (merci à eux d'ailleurs !), n'oubliez pas de signer, que l'on puisse vous répondre !

CONCERT CALLE 13 + MANU CHAO



Calle 13 c'était trés bien.
Dans le même esprit que Manu Chao, les paroles, les rythmes latinos et tropicaux, et une bonne énergie ont contribué a surchauffer le stade.
Pour ceux qui ne connaissent pas un petit lien avec ''No puede comprar'' :
http://www.youtube.com/watch?v=JQ9pfPdD_Wg


Après quelques (longues) minutes d'attente, Manu Chao fit une entrée fracassante.






Bien rock et trés festif, le gugus nous a joué ses classiques et nous a ressorti quelques tubes de la Mano Negra, avec une énergie terriiible !
De plus, les mélodies, les textes, et le personnage font que ce concert avait une saveur bien particulière dans ce pays, sur ce continent.

Bref, on s'est régalé !

mercredi 21 mars 2012

Cuenca

Notre première escale en Equateur, après un trajet plutôt long et pénible  depuis Mancora.
Cuenca est une vieille ville garnie d’églises, de marchés et de rues pavées, dans le même style que Sucre et Arequipa. On retrouve d’ailleurs la même atmosphère que dans ces villes, les cholitas, les mêmes églises… Mais les équatoriens sont beaucoup plus accueillants et chaleureux.
La spécialité du coin, c’est les panamas ou Montecristi. On les appelle à tort "Panama", alors qu'ils viennet d'Equateur. Ils étaient en fait exportés par des commerçants espagnols au 19ème siècle, via le Panama et portés par les ouvriers du canal pour se protéger du soleil. D'ou leur nom dans le langage courant.
On n’a pas pu résister à la tentation de s’en acheter, dans une superbe vieille petite boutique très connue parait-il. Le propriétaire des lieux, Alberto, maintenant décédé a passé près de 60 ans de sa vie à faire des panamas, et a ainsi formé ses successeurs.  Les prix vont de 50 à 200 $, selon la qualité du tressage (normal, fin, superfin), en paille naturelle ou blanchie. 
Les chapeaux superfins sont magnifiques, souples, doux, légers, on ne voit même pas le jour au travers. On n’a pas craqués pour ceux-là, bien trop chers, mais pour des modèles intermédiaires, tout aussi beaux. 
Une belle entrée en matière dans ce nouveau pays qui nous attend, et en plus ce soir, un peu par hasard, on va voir Manu Chao en concert !

mardi 20 mars 2012

Bienvenue en Equateur... le retour en altitude.

Après 9h de bus dans des conditions minables, des passages de douane interminables, on a retrouvé hier soir la pluie, le froid et l’altitude à Cuenca… et j'ai déjà hate de mettre les voiles.
On était si bien à l'Ile de Pâques ou à Mancora, en bord de plage, avec le ciel bleu, les hamacs et la piscine dans l’hotel !

Ce matin on entend la pluie qui tombe sur le toit, et je n'ai même pas envie de sortir de sous les couvertures. Première impression pas trés encourageante..
Bref, je me demande bien ce que l’on fout là, et j'ai très envie de retourner sur la cote,  retrouver les vagues du Pacifique et les cocotiers...

... et tant pis pour les lamas !!!

Laurent


lundi 19 mars 2012

Mancora



Notre dernière étape au Pérou, tout au Nord de la cote Pacifique.

Mancora est une petite ville tranquille, réputée pour être la Mecque du surf au Pérou. Après avoir longtemps bavé devant les surfeurs à l’Ile de Pâques, on a décidé de se lancer et de prendre notre premier cours, avec Valérie, une suisse rencontrée à l’hôtel.


Rdv donc à 9h30 sur la plage, chacun avec son « prof » particulier. En fait de cours on pourrait plutôt dire que c’est une initiation gentillette au surf. 5 min sur la plage  pour nous apprendre à nous lever sur la planche et direction les vagues. On était chacun allongé sur une planche, avec le prof qui palmait derrière pour nous pousser. Parce que ramer jusqu’au vagues c’est du boulot ! Après ça, on attend, on attend, on attend encore LA vague !

Quand elle vient enfin, le prof nous oriente dans la bonne direction, palme à fond tandis que nous on essaie tant bien que mal de ramer avec les bras, et nous donne le signal pour nous lever pendant qu’il maintient la planche en équilibre. En gros on n’a rien à faire à part se lever, ce qui est d’une facilité enfantine. Un peu moins facile quand on essaie tout seul, voire carrément impossible. On a ainsi pris 6 ou 7 vagues chacun, de bonnes sensations tout de même.

Bref, c’était amusant pour une première, mais on n’a pas l’impression d’avoir appris à faire grand-chose ! A retenter à l’occasion !

A part ça on a profité de Mancora pour aller à la plage, passer de bonnes soirées avec les autres touristes de l’hôtel (suédois, suisse  et allemand) et commencer à organiser notre passage en Equateur.




Notre tour au pérou s'achève donc ici. On a adoré ce pays comme tous les autres, trouvé les gens super accueillants et profité de ses nombreux paysages si différents d'un bout à l'autre.


mercredi 14 mars 2012

OUPS !

Désolé, sur le dernier message, nous avions mis deux fois le même diaporama...
Voila qui est corrigé !
Avec nos excuses.

mardi 13 mars 2012

Ile de Paques, suite et fin


Pour profiter et découvrir l’île, nous avons loué un scooter pendant trois jours.

Globalement la météo nous a été plutôt favorable excepté quelques rapides averses nous ayant obligé à sortir les ponchos (achetés 1€ en Bolivie il y a 2 mois, c’était la première fois que nous les sortions…).
D’ailleurs le soleil tapant fort et l’absence d’ombre sur cette île, ont fait que les journées sans nuage ont été assez usantes…

Nous sommes allés visiter Orongo, dans le sud, ou les  Rapanuis avaient installés  tout un village face à la mer et au bord du cratère du volcan Rano Kau , dans le but de s’y rendre quelques semaines par an pour des cérémonies et festivités. Les petits gars devaient se rendre sur un ilot pour récupérer un œuf  et le ramener au village. Le premier de retour avec son œuf intact avait gagné les honneurs, mais entre les falaises volcaniques, des vagues dignes d’Hawaï, et les mouettes furibondes, cela ne devait pas être de la tarte.

Ensuite nous sommes passés à la carrière  ou les moais étaient sculptés à même les  parois du cratère d’un volcan, le Rano Raraku. Les statues étaient taillées allongées, la partie du dos libérée en dernier puis elles étaient redressées afin de faire les finitions (notamment de fines gravures décoratives dans le dos) .
Pour chaque statue (en moyenne 6-7m de haut), il aurait fallu 30 hommes pendant un an pour la taille et 90 personnes pour le transport, et trois mois supplémentaire pour hisser la statue sur son support… Ils ne devaient pas s’ennuyer !
300 statues auraient été déplacées ainsi et il reste près de 300 sur le volcan, à différents stades de formation. Surprenant de voir toutes ces immenses têtes posées sur le volcan, regardant droit vers la mer, comme si elles allaient se mettre à marcher à n’importe quel moment.

Toutes les moais se trouvent sur la coté, un seul site a été recensé à l’intérieur des terres et pose de nombreuses interrogations. De même, tous les moais tournent le dos à la mer. Beaucoup d’hypothèses ont été émises, mais en l’absence de textes ou de récits datant de l’époque de leur construction, les moais conservent encore beaucoup de mystères pour les chercheurs.
La plupart des statues sont au sol, reversés par les intempéries et autres  catastrophes naturelles ou par les rapanuis eux-mêmes. Sur les photos, les moais que vous pouvaient voir « debout » ont donc été redressés au cours du 20ème siècle. Le plus impressionnant étant le site de  Ahu Tongariki, regroupant 15 moais fièrement dressés sur leur plateforme. Ils ont été remis en place suite à un tsunami en 1960, par une société japonaise.




Cette île à la beauté singulière  a été préservée par les lois  gouvernementales chiliennes, et les non-natifs ne peuvent y construire ou s’y installer sans dérogation très restrictive. Il n’y a donc pas de grands hôtels, pas de centre commercial, ni d’immeuble, ou de villa luxueuse. Les maisons à étages sont également interdites pour ne pas gâcher le paysage. En gros ce sont les 36 familles de l’ile (regroupant tout de même près de 4000 personnes) qui se partagent les terrains, les droits et la gestion de l’ile.
Ceci lui confère un charme authentique et tout particulier.
Les chevaux sauvages sont nombreux, et ça sent bon la liberté.

D’ailleurs, on s’est fait une petite frayeur en scooter. De nuit, alors que nous allions voir le lever de soleil de l’autre côté de l’île,  on a failli se prendre un cheval qui sortait de sous les arbres, et qui, heureusement, a reculé et relevé la tête au dernier instant, frôlant le coup de boule inopiné de pas grand-chose… Cette petite émotion a fini de nous réveiller !





Vous l’aurez compris, après 1 semaine sur l’ile de Pâques, on repart totalement conquis par cet endroit, avec l’impression d’avoir visité un lieu exceptionnel encore préservé du tourisme de masse, peuplé de gens fiers de leur ile et de leurs traditions et soucieux de protéger celle-ci.

jeudi 8 mars 2012

Hanga Roa

On a débuté notre visite de l’ile  par 2 jours à Hanga Roa  avec visite rapide du village, pas bien grand il faut le dire, après-midi à la plage à bronzer le corps enduit de monoi, à se baigner avec poissons et tortues nous passant entre les jambes, à manger des glaces à la noix de coco, et à admirer des couchers de soleil magnifiques sur le Pacifique…. Bref, un programme assez agréable il faut le reconnaitre. On a l’impression d’être en vacances du voyage !

Laurent s’est même offert une plongée avec un moai géant au fond de l’eau et des cheminées de laves formants d’étranges colonnes recouvertes de coraux.
  Cette ile dégage une douceur de vivre qui vous emporte dès votre arrivée. En plus les gens sont d’une gentillesse incroyable ! Au resto, dans les magasins, dans la rue, sur les plages…. Tout le monde est sincèrement gentil, poli, souriant, courtois…. Un bonheur ! Et puis le rythme de vie est assez cool, le soleil ne se levant qu'à 8h30, les gens ne débutent pas leur activité avant 9h.

Comme on le disait on ressent beaucoup l’influence polynésienne : fleurs dans les cheveux, monoi, chemises à fleurs, planches de surf sous le bras…. Beaucoup d’ailleurs vont passer des vacances à Tahiti grace à un vol direct quotidien pour Papeete. Les enfants n’ont classe que le matin, et dès 14h on les voit débarquer en bande de 5 ou 6, maillot de bain et planche de moorey sous le bras, sans aucun parent dans les environs…. C’est là qu’on s’est dit que grandir dans un endroit pareil, ça doit être pas mal !

Ils apprennent le français, l’espagnol et le maori, de sorte que partout, les gens mélangent les 3 langues avec une facilité déconcertante.




mercredi 7 mars 2012

Ile de Pâques - Un peu d'histoire


On vient tout juste de débarquer sur l’ile de Pâques, et avant de commencer à vous balancer photos de rêve et résumés, un peu d’histoire pour mieux situer ce confetti perdu au milieu du Pacifique … On va essayer de ne pas être trop ennuyeux mais pour une fois, ça nous semble nécessaire de vous en apprendre un peu plus sur l’endroit où l'on se trouve .
L’ile de Pâques OU Rapa Nui pour ses habitants polynésiens, est un lieu unique sur la planète. L’ile habitée la plus isolée du monde, rien dans un rayon de 3500 km ! C’est son isolement qui en fait un lieu encore empli de mystère. Elle fait 24km de long pour 12km de large et compte 4000 habitants regroupés dans un seul village, Hanga Roa. Issue de 3 volcans, son point le plus haut culmine à quelques 500m.


D’après la tradition orale, l’ile serait habitée depuis l’an 450  par un peuple qui aurait débarqué sur une plage au nord de l’ile ( Anakena)  avec à sa tête, le roi Hotu Matua. Vu le petit territoire à leur disposition et le rapide développement de la population, les chercheurs supposent que la surpopulation a engendrée  des guerres entre clans vers la fin du 17ème siècle, juste avant l’arrivée des européens.
Elle a été découverte pour la première fois en 1722 par une expédition hollandaise un dimanche de Pâques, d’où son nom. Puis en 1770 ce sont des espagnols qui ont rejoint l’île pour la réclamer au nom de l’Espagne. A l’époque, les insulaires vivaient pour la plupart dans des grottes ou des maisons en forme de bateau renversé, ils n’avaient que des couteaux de pierre et ne connaissaient pas le métal.

En 1774, c’est James Cook, qui mena une expédition sur l’ile. Ayant déjà colonisé les iles Tonga, les iles de la Société et la Nouvelle Zélande, ce dernier trouva plusieurs points communs entre les habitants de Rapa Nui et les polynésiens, déduisant donc qu’ils avaient des liens de parenté. C’est également le premier à parler des moai renversés, ces fameuses et énigmatiques statues, symboles de l’ile (on en reparlera une autre fois).

S’en sont suivies tout un tas d’autres expéditions par différents pays, qui voyaient dans cette ile, un réservoir immense de richesses à exploiter. Ce sont d’abord les baleiniers puis les planteurs qui profitèrent des iles du Pacifique, pour produire notamment du café, du sucre et du caoutchouc. Puis ce fut le tour des marchands d’esclaves qui voyaient dans ces polynésiens une main d’œuvre idéale. Ils les enrôlèrent de force pour travailler dans les mines et les plantations, au Pérou et en Australie. En 1862, les péruviens kidnappèrent un millier d’habitant, dont le roi de l’ile pour les faire travailler dans les gisements de guano. Suite à la pression de l’évêque de Tahiti, alors représentant de la  France en Polynésie, les péruviens renvoyèrent les insulaires chez eux. 90% d’entre eux avaient péris de maladies et d’épuisement. La variole fit des ravages sur l’ile, et seuls quelques insulaires survécurent à ces tragédies. Les pauvres n’étaient pourtant pas au bout de leur peine ! Ils furent alors convertis par les missionnaires catholiques.
En 1870, un aventurier français, Jean-Baptiste Dutroux-Bornier arriva sur l’ile avec la ferme intention de lancer le commerce de la laine. Il comptait chasser tout le monde vers Tahiti pour transformer l’île en exploitation agricole. Finalement il ne chassa « que » les missionnaires opposés à sa souveraineté  et fit régner l’ordre et la terreur sur l’ile tel un tyran. La quelque centaine d’habitants qui restait l’assassinat en 1877.
En 1888, le Chili prit officiellement possession de l’ile, et la céda à une compagnie anglaise qui y développa l’élevage de mouton. La reprise en main par le gouvernement chilien date de 1953.
Depuis, différents gouvernements, militaires ou non ce sont succédés.
En 2008, l’ile de Pâques acquiert un statut de « territoire spécial » à l’intérieur du Chili, mais sa dépendance économique est trop importante pour envisager une indépendance totale.

Ici on paye en pesos chiliens, mais aussi en dollars et euros. On parle espagnol, mais aussi maori et français…. 1/3 de la population est d’origine chilienne ou européenne, mais les pascuans ont réussi à maintenir leurs traditions et se considèrent avant tout polynésiens. Ils en ont d’ailleurs le physique et l’accent !

La première impression en débarquant de l’avion est plutôt bonne voire excellente : palmiers, mer à perte de vue, roches volcaniques noires, des gens extrêmement accueillants et chaleureux, une douceur de vivre qui se ressent immédiatement bref, l’impression de débarquer dans un petit paradis…. La suite et les photos dans quelques jours.

vendredi 2 mars 2012

Lima


Avant d’arriver à Lima, tout le monde nous disait :

- « Lima c’est pas super, il n’y a rien à faire »,

-« Lima ? Une telle n’a pas du tout aimé »,

-«  ça ne sert à rien d’y passer plus d’une journée »….

 Bref on ne savait pas trop quoi en penser…. A notre arrivée à on a été super surpris de découvrir une ville bien plus moderne que Buenos Aires, propre, avec de beaux quartiers, la mer…. Laurent qui n’aime pas la ville vous dira que ça ne lui a pas plus, que c’est trop grand, avec trop de circulation …mais moi j’ai vraiment aimé, bien plus que Buenos Aires ou La Paz. Bien différente des autres villes qu’on a pu voir au Pérou pour l’instant, on sent qu’il y a ici un vrai mélange des populations, et pour une fois on pourrait presque se fondre dans la masse. Et ça, ça fait du bien ! Ne plus se faire alpaguer en permanence par les rabatteurs d’hôtels et de restos, se sentir comme dans une ville européenne, se balader tranquillement dans Miraflores….

Sur les bons conseils de Pauline (pour ceux qui la connaissent, petite sœur de Camille D.), étudiante à Lima, on a donc pris un hôtel dans Miraflores. Le quartier agréable de la ville, avec les falaises du bord de mer à quelques centaines de mètres, des parcs fleuris, des magasins, des petits restos…. Grace à Pauline on a d’ailleurs gouté le meilleur hamburger-frites de notre vie !

Pour aller visiter le centre historique, rien de plus simple que de prendre les « combi », minubus de ville avec un mec à la portière qui hurle la destination en permanence. Ça donne par exemple « ArequipaArequipaRequipaRequipaQuipaQuipaaaaaaaa ». C’est pratique, il y en a des dizaines chaque minute, mais c’est bruyant, encombré et les gens roulent comme des fous.

Dans le centre historique, j'ai fait les classiques : Place San Martin, Place des Armes, et le superbe monastère de San Francisco avec ses catacombes renfermant plus de 70000 sépultures et sa magnifique bibliothèque.

Et pour finir la journée, un tour dans le surprenant « circuite magico del agua », un parc rempli de fontaines avec spectacles de son et lumière !


C'est ici qu'on a quitté Axel et Elsa, après plus d'un mois de voyage ensemble. On tentera de se retrouver à nouveau en Equateur.