dimanche 29 janvier 2012

Bilan du 3ème mois


Déjà la moitié du voyage ! Comme on dit en Bolivie : "tout est possible, rien n'est sûr". 

Top 10 de ces 3 premiers mois :

- les baleines de Puerto Madryn
- l’asado et la virée à El Bolson
- les paysages de Chiloé
- Mendoza et sa route des vins, et la cavalcade nocturne
- l’observation des étoiles à San Pedro de Atacama
- le salar d’Uyuni et l’équipe de choc
- le resto Le Florin à Sucre et son camembert frit
- les motos taxi de Rurre et Trinidad
- un bain dans les sources d’eau chaude à 4000m
- les rencontres, les hôtes, les compagnons de route : Hergé, Adrien, Arnaud, Dominik, Peter, Céline et Christian, les p’tites suisses Céline et Audrey, Jacques et Brigitte, Céline et Maxime, Julien le belge, Elsa et Axel… et bien d’autres encore. 


Pour ma part, le coup de cœur de ces 3 premiers pays visités revient à la Bolivie avec un vrai dépaysement, une impression de grand n’importe quoi et de bordel permanent. Parfois usant, il faut le reconnaitre, mais bien souvent cocasse et amusant. Des paysages grandioses et extrêmement variés, des situations inédites, la débrouillardise permanente des boliviens, un rythme de vie ralentit, l’impression que l’on peut faire ce que l’on veut et de belles rencontres.


Enfin, voici la liste de toutes les lectures qui nous ont accompagné jusqu’à présent, nous ont aidé à passer le temps, à nous divertir durant les longs trajets et à nous faire rêver.
  • La dernière valse de Mathilda, Tamara Mc Kinley
  • Le portail, François Bizot
  • Les prétendants, Cécile David Weill
  • Le passant du bout du monde, Francisco Coloane
  • La fille sauvage, Jim Fergus
  • Le scandale Modigliani, Ken Follet
  • La ferme des animaux, George Orwell
  • La lionne blanche, Henning Monkehl
  • En Patagonie, Bruce Chatwin
  • La guerre des guérillas, Ernesto Guevara
  • Extrêmement fort et incroyablement près, Jonathan Safran Foer
  • Un matin sur la terre, Christian Signol
  • Citoyen clandestin, Doa
  • 11 minutes, Paolo Coelho
  • Retour à Cayro, Dorothy Allison
  • Le survivant, James Herber



samedi 28 janvier 2012

LA BOLIVIE, LES BOLIVIENS

SUR LA ROUTE :


En Bolivie, le code de la route et les règles de priorité sont différentes selon la couleur du véhicule. Ne cherchez pas à  comprendre, nous avons observé de nombreuses intersections,  et nous n’avons pu en faire aucune autre conclusion (même les taxis, loueurs et autres professionnels de la route ne savent pas de quoi il en retourne).
En cas de doute à une intersection, un petit coup de klaxon et ça passe !

 Il n’est pas rare de voir toute une famille sur le même scooter.









 Vous pouvez même louer la moto d’un chauffeur de moto-taxi sans aucun papier :
‘’ tiens, laisse-moi ta moto et prends 100 pesos, je reviens ce soir’’.











L’AVION :

Pour ce qui est de l’avion, c’est un peu mieux (voir l’article précédent), mais ils sont capables de caler l’appareil avec des bagages devant la roue...
Dont le sac de Caro.





LA POLICE :

En Bolivie on peut trouver jusqu’à 3 policiers  sur un scooter. (donc le déli de fuite est envisageable, sauf si il commence à tirer...)
Et ici, demander son chemin à un policier ne rime à rien, on se demande même si ils savent où est le commissariat. A l’Office des Douanes et de l’Immigration, tout le monde  est sur Facebook (on a pas osé les prendre en photo, mais on va en demander un ou deux en ami, on ne sait jamais.)


Voici quelques militaires en plein entrainement d’observation du milieu aquatique.


LES MAGASINS :

En Bolivie, on peut trouver une échoppe vendant en tout et pour tout : des articles funéraires, des brosses à cheveux et des empanadas. ( cherchez le rapport ???) Bien sur, les prix ne sont jamais affichés et cela peu donner lieu à des négociations épiques.



En Bolivie, on peut trouver des dépliants publicitaires pour des musées, bars, et resto sans adresse… Reste plus qu’à  demander son chemin  à un policier…


LES RESTAURANTS :

En Bolivie,  on peut attendre  une heure pour une boisson ou un plat qui n’existe plus, sans que personne ne vous en informe. Et quand on demande dans combien de temps ce sera  prêt et que la réponse est ‘’mas o  menos,  5 minutas’’, il faut comprendre entre  5 et 55 min… et c’est plutôt  ‘’mas’’ que ‘’menos’’.


LE CHASSEUR :

En Bolivie, un fusil peut s’acheter, mais surtout il se fabrique. Un tube, des fers à bétons, quelques vis… 500g  de feuilles de coca et c'est parti ! Je crois que Néné et son Baikal qui fermait avec un Serflex est battu.




LES CONSTRUCTIONS :


En Bolivie, dans le bâtiment comme partout, pas de chichi, on ne s’embarrasse pas des finitions (ni de la sécurité). Petit exemple avec la douche chauffé électriquement :






Bref, une bonne dose de débrouillardise et le grand n'importe quoi font parti du charme du pays, même si des fois, on s'arrache un peu les cheveux...




vendredi 27 janvier 2012

Le vol Trinidad - Rurrenabaque


De Trinidad, nous avons repris l’avion pour Rurrenabaque  avec Axel et Elsa.
Cette fois, changement de compagnie, la TAM ne desservant pas cette destination, nous sommes passés par AMASZONAS.
C’est plus cher mais moins bien.

L’avion étant plus petit, il n’y avait pas de place numérotée, pas de coffre bagage à main, pas de consigne de sécurité, pas de petit sandwich de bienvenu, pas d’hôtesse, pas de toilette à bord… La seule chose de rassurante, était que les pilotes n’avaient pas l’air Bolivien. (Et on pouvait les surveiller, car en l’absence de porte de cockpit, nous pouvions tout voir et tout entendre)

Au moment de s'installer, ça souriait encore...




Le temps étant orageux, et l’avion un peu pourri, sur la moitié du vol, nous avons eu droit aux montagnes russes dans le blanc des nuages…  C'était assez épique !
L’air conditionné et la pressurisation de l’appareil ne marchaient pas très bien, et le vol a été ponctuer par les alarmes des instruments de navigation… et les vomissements de certaines passagères (hum).
Cette alternance, parfois avec le bon timing, de ‘’bip bip bip bip…’’ et de ‘’…beuuurp !’’ nous a bien fait marrer,  Axel et moi.
Pour ce qui est des filles, elles hésitent maintenant à faire entre 20 et 40 heures de bus pour aller jusqu’à la Paz, au lieu de reprendre l’avion…

Après cette petite heure de vol, nous nous sommes posé sur une piste goudronnée complètement isolé au milieu de la jungle, l’unique bâtiment de l’aérodrome étant situé à 1km de là et accessible par un chemin de terre.


jeudi 26 janvier 2012

3 jours sur le rio Ibare



Après notre court séjour à Samaipata nous sommes partis pour Santa Cruz pour prendre l’avion. Départ 5h30 du matin, 2h à fond sur les routes de montagne l’estomac au bord des lèvres pour arriver pile à l’heure à l’aéroport et se rendre compte que notre vol était en fait le lendemain !
Retour à l’aéroport 24h plus tard, pour de bon cette fois ci, pour s’envoler pour Trinidad.

A l’arrivée, l’impression d’être en Asie, avec les motos taxi qui nous attendent dehors, les palmiers, les zébus et les vendeurs de jus d’orange frais dans la rue.
Tout le monde circule en moto ou en scooter, on peut même en louer pour 1,5 euros de l’heure. Dès qu’on avait une course à faire, hop location de moto. Une fois sortis de la ville, il n’y a plus personne sur les routes, on roule au milieu des lagunes et des palmiers. Un vrai dépaysement après l’Altiplano. Par contre il fait une chaleur de fou, je ne sais pas si c’est pire qu’en Guyane ou si on avait déjà perdu l’habitude de l’humidité, mais les premiers jours on s’est sentis complètement écrasés, en nage toute la journée.

A Trinidad on a surtout retrouvé Elsa et Axel, rencontrés à Sucre (on se suit depuis le début du voyage à 1 semaine d’écart et ce n’est qu’après 2 ½ mois sur les routes qu’on s’est rencontrés), et fait la connaissance de Gilda et Guillaume, 2 français qui tiennent un petit resto, le Carambar. On a passé de très bonnes soirées avec eux, et on a surtout pu mieux comprendre l’économie locale. On est au cœur de la région du trafic de cocaïne, tout l’argent en est issu. En ville on croise pickup et quad, jeunes super fringués, voitures volés (mais qui portent tout de même une plaque délivrée par la ville, la seule différence avec une autres voiture, c’est qu’ils ne peuvent pas quitter la région !), belles baraques et des gens aux gueules de mafieux à tous les coins de rue !

L’attrait principal du coin, ce sont les balades sur le Rio Ibare et Rio Mamore. On a donc pris un tour de 3 jours, tous les 4 plus notre guide, Nilo.
La pirogue fait une dizaine de mètres, couverte par  un toit, avec 20 cm d’eau dans le fond et déjà une bonne dose de moustiques. On nous avait prévenus pour les moustiques mais on ne pensais pas que c’était à ce point.
Le premier jour on remonte une partie du rio Ibare, dès le début on peut voir des bufeo, dauphins d’eau douce de couleur rosée, pas mal d’oiseaux,  des cabiais et des moustiques, des moustiques et encore des moustiques. On s’arrête chez un pote du guide qui vit au bord du fleuve, un mini abri bâché, quelques poules et chiens et ses plans de maïs et potirons.
Après le déjeuner, celui-ci a voulu nous emmener pécher dans une lagune à 20min de là, 20min à se battre contre des nuages de moustiques, et pas possible de pêcher à l’arrivée (la pirogue avait déjà été louée). Les garçons y sont retournés le lendemain matin, avec vestes, jean et tee shirt sur la tête pour tenter de se protéger un peu. Ils ont embarqué sur une pirogue  traditionnelle de 8 m, avec  fil et hameçons.  Résultat de la pêche : 5 piranhas pour Nino, rien pour nous !
(NB de Laurent : ce con de Nino en avait que pour sa gueule, il se plaisait à mettre l’avant de la pirogue (ou nous étions) dans les roseaux pleins de moustiques et ou ne pouvions pas pêcher, si ce n'est que des végétaux. Si nous avions maitrisé  mieux la langue, nous aurions pu lui exprimer un peu plus clairement le fond de notre pensée, bien que je pense qu’il ait quand même du comprendre les grandes lignes…)

On a enchainés les 3 jours entre pêche, parties de cartes, siestes dans le hamac et apéro, observation de la faune locale.
Le dernier jour, après avoir manqué e perdre l’hélice du moteur et avec une réparation de fortune, petite incursion sur le rio Mamore, le plus grand de Bolivie, où Laurent a tenté de nager avec les dauphins roses. Malheureusement on n’est pas dans Flipper, et ceux si ne s’approchent pas vraiment.

Bilan des 3 jours : 5 pots de répulsifs et des centaines de piqures chacun. On verra d’ici une semaine si personne n’a chopé la dengue.


mardi 17 janvier 2012

Samaipata





Parce qu’on n’est pas des vrais routards, en tout cas en voyant ceux que l’on croise en Bolivie, on s’est offert le luxe ( !) de prendre l’avion entre Sucre et Santa Cruz. 30 min de vol contre 20h de piste pour la modique somme de 30 euros, qui refuserait ?!? Du coup on a déjà prévu de faire d’autres trajets en avion. Pas de contrôle de douane, boissons et liquides autorisés en cabines, pas de consignes de sécurité, pesée des sacs sur une vieille balance à aiguille, et 45 min de retard…. à la bolivienne quoi !

De Santa Cruz nous rejoignons Samaipata, petit village perdu dans la montagne, point d’accès privilégié aux ruines d’El Fuerte, site pré inca classé au patrimoine de l’Unesco. Et là, pour le plus grand bonheur de Laurent, nous avons enfin pu louer une moto ! 10km de piste au milieu d’un paysage magnifique et une sensation immense de liberté. Première fois en moto tous les deux, il faudra encore un peu de temps avant de se sentir vraiment à l’aise.
Dans cette partie du pays le paysage change vraiment, on a perdu de l’altitude, il faut chaud, la végétation est différente et on sent que l’on s’approche du Brésil. Palmiers, bananiers, eucalyptus et citronniers ont remplacés les déserts et la pampa.

Le site s’étend en haut d’une colline et, même si les restes ne sont pas en très bons état, c’est assez impressionnant et émouvant de voir ces ruines et de se dire qu’il y a 500 ans, des hommes vivaient là. De plus la vue à 360 degrés sur les montagnes environnantes est à couper le souffle. Un avant-gout de ce qui nous attend au Pérou on l’espère.

vendredi 13 janvier 2012

Sucre


Sucre est la plus ancienne mais aussi la plus belle ville du pays, classée au patrimoine mondial. Maisons blanches, rues pavées, églises à tous les coins de rues, marchés colorés…. Une ville pleine de charme.
On y a passé 5 jours, le temps de visiter quelques musées, églises et couvents, d’admirer la vue en haut du couvent San Felipe sur les toits de la ville, d’envoyer des cartons entiers de souvenirs en France, de se faire de bons restos (on vous recommande le Florin et son camembert au miel!) et de rencontrer un bon groupe de français, belges et québécois avec qui on a passé une soirée mémorable (Junior, pas besoin de paris à PES pour raser des têtes !). 



mercredi 11 janvier 2012

La mine de Potosi

 Arrêt express de 24h à Potosi pour visiter la mine. Celle-ci est la plus vieille du pays, en activité depuis 1545 ! On y exploite de l’argent et du zinc essentiellement. Nous avons fait la visite le dimanche, lorsque les mineurs sont au repos, mais celle-ci peut se faire n’importe quand, ce qui est encore plus déroutant. Avant cela, petit détail, il faut signer une décharge annonçant les innombrables risques et réfutant toute responsabilité de la compagnie.

La visite commence par un habillage en règle : pantalon, veste, bottes et casque, et rien en dessous parce qu’il va faire très chaud une fois à l’intérieur. La température monte jusqu’à 45 degrés !
Une fois notre accoutrement revêtu (comme dirait notre guide, on a l’air de faux mineurs !), on s’arrête dans un mini magasin acheter des cadeaux aux mineurs : cigarettes tabac-coca, gants, jus de fruit, coca, alcool à 96° (à boire !), bâtons de dynamite…. Nous sommes 4 touristes, plus notre guide Daniel qui travaille à la mine toute la semaine et fais les visites organisées le WE. Chez lui, on est mineur de générations et générations.

La visite commence quelques km plus loin à l’entrée de la mine. Des baraquements en pierre bordent la voie ferrée, ils servent aux mineurs à se changer avant d’aller travailler, le sol est boueux et jonché de déchets et vieux vêtements.

On entre donc dans la mine en suivant les rails. Au début l’air est frais, très vite on n’y voit plus rien et on patauge dans la boue. Après quelques centaines de mètres et une première bifurcation, le chemin se rétrécit, le plafond se fait plus bas, la température monte et l’air commence à manquer et à être saturé de poussière. Le guide nous explique qu’il y a près de 125km de galeries, que c’est un vrai labyrinthe et que l’année dernière des touristes se sont perdus et ont été retrouvés au bout de 24h.  C’est est trop pour moi et je fais demi-tour sans plus attendre. Il faut savoir que la visite dure 1h30, et je ne me sens pas capable d’aller au bout ! C’est donc Laurent qui va finir la visite et le récit pendant que je rejoins l’air libre.


Si on oublie tout le reste, le coté spéléo, pour qui n’est pas clostro, est plutôt rigolo.
Mais oublier le reste est impossible.
Il fait chaud, très chaud, les plafonds sont horriblement bas, les soutènements pourris, et de temps en temps du sable puis quelques pierres débaroulent de façon inquiétante…
Respirer poussière, amiante, arsenic, casser et charrier de la caillasse comme un força en courbant l’échine sous un plafond instable et une température infernale n’a rien à voir avec de la spéléo.
Les mineurs, les plus vaillants et les mieux payés gagnent  550€ par mois, soit une misère.
Et quand le guide parle de la chance de gagner beaucoup d’argent en découvrant et en exploitant une bonne veine, ce que la plupart ne connaîtra jamais, cela ne rapportera que 1200€  mensuel seulement pendant quelques mois…
Tout ça pour mourir  à 45 ans de la silicose ou ensevelit dans la mine.

Qui plus est, même en Bolivie, si une ‘’telle’’ somme permet d’améliorer grandement le quotidien, cela ne laisse pas forcément la chance à la génération suivante de se sortir de la mine.
Ici tout mineur descend d’un grand-père mineur, d’un père mineur, a un oncle mineur, un beau frère mineur…

Les accidents de travail sont légions, l’année passée 35 mineurs y sont restés.
Si les mineurs peuvent se nourrir de la mine, la grignotant chaque jour plus profondément en se rapprochant de l’enfer,  la mine se nourrit des mineurs et les avale impitoyablement.  
Même si on peut admirer la force de ces gens ainsi que leur solidarité et leur abnégation, ce genre d’endroit ne devrait pas exister.

Le plus triste pour le peuple bolivien, c’est que n’ayant pas les moyens de raffiner leur minerai au-delà de 50%, ils envoient tout cela au Chili pour traitement, perdant ainsi une grande partie de la valorisation du produit. Et ayant perdu, lors de la guerre du Pacifique (fin 19ème),  la bande côtière qui leur aurait permis une exploitation directe, ils sont obligés de passer par leurs chers voisins, le Chili et le Pérou…



lundi 9 janvier 2012

Tupiza



Après notre inoubliable mais crevant séjour dans le Salar, nous avions pour idée de partir nous reposer à Tupiza, 300km plus au sud.
Pour changer du bus, pas terrible en Bolivie, nous avons opté pour le train, ce qui n s’est pas révélé très judicieux non plus.
Départ à 3h du mat, le trajet devait durer 5h30 (ce qui est déjà beaucoup pour 300km), mais on a finalement mis 10h, vu que le train est tombé en panne au beau milieu de nulle part, qu’il a fallu attendre quelqu’un pour le réparer, et qu’on est reparti à la vitesse de 30km/h. Deux espagnols nous ont racontés que la semaine avant, leur train avait carrément déraillé.  Les transports boliviens sont épuisants et on n’est pas au bout de nos peines.

A Tupiza, à part se reposer, on en a profité pour faire (encore) une balade à cheval. Bien moins cher qu’en Argentine ou au Chili, et surtout avec la possibilité de faire tout ce que l’on veut. Certes un circuit à suivre pour voir les indispensables de la région, mais personne pour vous dire « fais pas ci, ne vas pas là, reste sur la route, ne galope pas »…
Notre guide de 17 ans, Brian, pas bavard pour un sous, nous a laissé nous promener à notre guise.
On a donc pu profiter à fond de ces paysages de western, trotter au milieu des canyons, aiguilles, pics rocheux et cactus.



vendredi 6 janvier 2012

SUD LIPEZ, ALTIPLANO BOLIVIEN



Petit aperçu de la beauté des paysages traversés, attention ça pique les yeux !










Le deuxième jour de notre périple en 4X4, nous partons à la découverte des lagunes et nous parcourons les pistes (quand il y en a) entre 3 700 et 5 000m d’altitude, avec des paysages immenses aux couleurs incroyables. En plus du ciel qui semble tellement proche que l’on croirait le toucher, les sols riches en minerais et l’activité volcanique  sous-terraine  colorent les lagunes de façons spectaculaire.
On avale les kilomètres entre déserts, montagnes, lacs, volcans,  et on en prend plein la vue.
Nous passons deux nuits dans des refuges tout à fait rustiques, mais les quelques munitions emportées et la très bonne ambiance dans notre équipe de choc nous donnent de belles soirées.
Cette excursion de 800km, les paysages, l’équipage, l’ambiance, nous laissera un merveilleux souvenir.







Le dernier jour nous laissons nos compagnons de route à la frontière bolivo-chilienne. Ils seront restés coincés là-bas plusieurs heures à cause de la neige avant de pouvoir rejoindre San Pedro de Atacama. Quant à nous nous retournons tranquillement à Uyuni.

On en profite aussi pour vous souhaiter une très bonne année 2012, où que vous soyez, qu’elle soit riche en projets, rencontres et découvertes !
Bisous !


SALAR D'UYUNI


Après le cimetière des trains on arrive enfin au Salar.  Désert de sel qui s’étend à perte de vue (1 200 000 km²), recouvert de 10cm d’eau comme c’est la saison des pluies. On ne distingue plus le ciel du sol et on a l’impression de marcher sur l’eau. C’est absolument sublime malgré le grand nombre de 4x4. La spécialité c’est la photo montage, genre on porte quelqu’un dans sa main, on l’écrase avec son pied…. ç’est à celui qui fera la plus belle photo et à ce jeu on n’a pas été très fort malgré de nombreuses tentatives.
On ne se lasse pas d’admirer ce paysage blanc, les montagnes de sels, les reflets du ciel et l'immensité du paysage.
Un grand merci à Brigitte, Céline, Jacques et Maxime pour leur bonne humeur et tous ces bons moments !


UYUNI



Après avoir zoné à Calama pendant 3 jours par faute de bus pour la Bolivie, nous avons enfin pu partir le 30 /12.
Jusqu’à la frontière bolivienne, ça va, c ‘est après que ça se gâte. Plus de 2h pour passer la douane, les chiliens étant pénibles même quand on quitte leur pays. Par contre niveau bolivien, rien à dire ! Un bureau d’écolier dans une cahute de terre fait office de poste de douane !
A la frontière on change également de bus et de standing. On se retrouve à faire 150km en 5h (pas de route goudronnée mais une piste défoncée) dans un bus bondé, avec des gens debout dans le couloir, par terre et sur les accoudoirs, sans clim ni même fenêtres à ouvrir….  L’odeur devient vite insupportable et le trajet  interminable !
Bref, à notre arrivée à Uyuni, on a qu'une envie, se poser un peu.

L’attrait principale à Uyuni, c’est un tour de plusieurs jours en 4x4 pour visiter le Salar et le plateau andin du Sud Lipez. La ville se trouve déjà à 3700 m d’altitude, et ça se sent dès qu’on monte un escalier ! Notre chambre étant au deuxième étage, on arrive en haut essoufflés comme des bœufs.
La ville se compose essentiellement d’hôtels, de restos, d’agences de tourisme et de magasins d’artisanat.

C’est d’ailleurs au détour d’un magasin qu’on a rencontré Céline, étudiante française  en échange à Valparaiso (y’a pire !), et Maxime, son copain venu la rejoindre en vacances.
On a de suite bien sympathisé et passé le réveillon ensembles. Réveillon dans un bar super sympa, à boire des Mojitos  Bolivianos (Alcool de coca + feuilles de coca + coca cola ou sprite) et autres cocktails toute la soirée et avec sabrage du cidre (à défaut de champagne) à minuit sur de la musique bolivienne... Pour compléter la voiture, se sont joint à  nous Jacques, dentiste à la retraite et catalan de naissance avant tout (de Perpignan et puis je pense…), et sa femme Brigitte. Une très bonne  équipe  pour 3 jours de 4x4.



CIMETIERE DES TRAINS

Le tour commence le Lundi matin, avec une bonne heure de retard (la Bolivie vit à un rythme très très lent !) par le cimetière des trains. Quantité de trains de fabrication russe  et anglaise abandonnés en bordure de la ville, car hors d’usage ou tout simplement parce que personne ne sait les réparer ! Spectacle surprenant qui prend des allures d’immense terrain de jeu au milieu du désert.