samedi 31 mars 2012

Mitad del Mundo : un pied au Sud, un pied au Nord





Quito se trouve à une vingtaine de km de la ligne de l'Equateur. Celle ci passe à Mitad del Mundo où un village touristique à la limite du Disneyland a été construit !



On y apprend qu'on pèse moins lourd à l'équateur que dans le reste du monde ( malheureusement pour moi de 0,3% seulement !), que la chasse d'eau coule dans le même sens dans les 2 hémisphères, que les équinoxes d'automne et de printemps sont les seuls jours où le soleil brille au dessus de l'Equateur.... et que surtout, le véritable équateur passe en réalité sur un site indien sacré édifié il y a plus de 1000 ans.

Bref, une visite un peu rapide histoire de voir la fameuse ligne, de prendre quelques photos avec un pied de chaque coté et d'admirer l'immense monument aux allures soviétiques qui trone au milieu du parc !





vendredi 30 mars 2012

Cuy cuit !





La cuy ou cochon d’inde est un plat typique des régions andines d’Amérique du Sud, relativement cher d’ailleurs et nous n’avions pas encore eu l’occasion d’en manger. Depuis la Bolivie on croise des élevages, des  vendeurs de cuy vivants, des annonces sur les marchés…  On a testé aujourd’hui à Quito, plus par curiosité que par  gout.


Première chose, il faut arriver à dépasser le fait qu’on est en train de manger l’animal de compagnie de bon nombre d’entre nous durant l’enfance ! Difficile vu que le cochon d’inde est servi en entier, avec les petites papattes, les dents, quelques poils dans les oreilles et qu’il ressemble plus à un rat qu’à l’animal tout mimi avec lequel on jouait…. Pas très ragoutant ! Mais bon, en faisant un effort on y arrive ! Malgré ça on n’a pas trouvé ça terrible  : hyper cuit, limite frit, pas beaucoup de viande dessus et un gout un peu fort. A essayer éventuellement en ragout ou en sauce. On a passé plus de temps à jouer avec les pattes,  à le prendre en photo et le disséquer qu’à le manger.

Un petit tour à l’animalerie pour le barbecue de Dimanche ?





jeudi 29 mars 2012

BAÑOS

Cette station thermale très touristique est située au pied d’un volcan… Nous y sommes restés 5 jours pour profiter des activités outdoor que propose la ville.
Première sortie sur  « la route des cascades » en vélo où nous avons fait une vingtaine de km en suivant les gorges dans la vallée  parsemée de cascades, tyroliennes et activités en tout genre. Très sympa, cette petite balade à vélo nous a permis de faire une tyrolienne de 2x 500m, ou la vitesse et le point de vue étaient impressionnants.


Nous avons également  loué un 4X4 et le jour suivant une moto pour profiter des environs et se balader au pied du volcan. Ici pas besoin de permis, le passeport et l’assurance que l’on a de l’expérience suffisent (Laurent : Bien sûr que j’ai de déjà conduit une 400cc !)
Par ailleurs, ces derniers jours le volcan avait repris un peu d’activité… Grand panache de fumée et cendre un peu partout, cela  a donné du cachet à notre séjour.


Voici une photo prise de l'autre coté de la vallée, alors que nous étions en balade.

Laurent en a  profité pour faire un petit saut appelé ‘’puenting’’ sur un pont de 120m au-dessus des gorges (ce n’est pas tout à fait un saut à l’élastique,  ce sont des cordes de rappel qui sont utilisées pour se jeter dans le vide).




Nous avons aussi pu tester les bains chauds et eaux thermales de la ville, ainsi que le sauna de l’hôtel, qui était très bien équipé. Avec cheminée, barbecue, fumoir, et nous y avons fait de très bon repas, même si cela ne nous a pas empêché de se faire quelques restos, notamment un Suisse qui proposait une fondue au fromage délicieuse !
Nous voici maintenant à Quito !

mercredi 28 mars 2012

Bilan du 5ème mois

Un mois bien rempli avec 3 passages de frontière, 2 nouveaux pays et maintenant l’Equateur qui s’offre à nous.
Ce mois-ci on retiendra surtout notre escapade à l’ile de Pâques, le bonheur de retrouver la plage et la chaleur après des semaines au froid et en altitude.

On a finalement décidé de ne pas aller aux iles Galápagos, question de budget L, ça sera l’occasion de refaire un voyage un peu plus tard !

On attaque donc le dernier mois avant le retour en France, on sent que le compte à rebours commence ! Et pour ce dernier mois on va encore profiter de l’Equateur, puis rajouter un dernier pays à notre programme initial : la Colombie.
On vous entend déjà dire : « La Colombie, mais ils sont fous, ça craint trop, et bla bla bla ». Alors en réponse à ça : oui, on est peut-être un peu fou, mais surtout on n’arrête pas d’entendre parler de ce pays depuis le début du voyage comme étant l’un des plus beau de l’Amérique du Sud, en plein changement, et pas plus dangereux que ces voisins. C’est le moment idéal de le découvrir, de rencontrer ses habitants et de se prélasser sur ses plages avant de rentrer. On s’apprête donc à finir ce voyage en beauté et surtout à bien profiter des 5 semaines qu’il nous reste.

vendredi 23 mars 2012

QUI EST CE ?




Nous lançons un avis de recherche concernant de fidèles lecteurs qui nous consultent depuis la Russie et les Pays Bas..... On voit très souvent que vous êtes connectés, mais on ignore tout de vous !
Faites-vous connaitre par mail !

PS : pour ceux qui laissent des commentaires (merci à eux d'ailleurs !), n'oubliez pas de signer, que l'on puisse vous répondre !

CONCERT CALLE 13 + MANU CHAO



Calle 13 c'était trés bien.
Dans le même esprit que Manu Chao, les paroles, les rythmes latinos et tropicaux, et une bonne énergie ont contribué a surchauffer le stade.
Pour ceux qui ne connaissent pas un petit lien avec ''No puede comprar'' :
http://www.youtube.com/watch?v=JQ9pfPdD_Wg


Après quelques (longues) minutes d'attente, Manu Chao fit une entrée fracassante.






Bien rock et trés festif, le gugus nous a joué ses classiques et nous a ressorti quelques tubes de la Mano Negra, avec une énergie terriiible !
De plus, les mélodies, les textes, et le personnage font que ce concert avait une saveur bien particulière dans ce pays, sur ce continent.

Bref, on s'est régalé !

mercredi 21 mars 2012

Cuenca

Notre première escale en Equateur, après un trajet plutôt long et pénible  depuis Mancora.
Cuenca est une vieille ville garnie d’églises, de marchés et de rues pavées, dans le même style que Sucre et Arequipa. On retrouve d’ailleurs la même atmosphère que dans ces villes, les cholitas, les mêmes églises… Mais les équatoriens sont beaucoup plus accueillants et chaleureux.
La spécialité du coin, c’est les panamas ou Montecristi. On les appelle à tort "Panama", alors qu'ils viennet d'Equateur. Ils étaient en fait exportés par des commerçants espagnols au 19ème siècle, via le Panama et portés par les ouvriers du canal pour se protéger du soleil. D'ou leur nom dans le langage courant.
On n’a pas pu résister à la tentation de s’en acheter, dans une superbe vieille petite boutique très connue parait-il. Le propriétaire des lieux, Alberto, maintenant décédé a passé près de 60 ans de sa vie à faire des panamas, et a ainsi formé ses successeurs.  Les prix vont de 50 à 200 $, selon la qualité du tressage (normal, fin, superfin), en paille naturelle ou blanchie. 
Les chapeaux superfins sont magnifiques, souples, doux, légers, on ne voit même pas le jour au travers. On n’a pas craqués pour ceux-là, bien trop chers, mais pour des modèles intermédiaires, tout aussi beaux. 
Une belle entrée en matière dans ce nouveau pays qui nous attend, et en plus ce soir, un peu par hasard, on va voir Manu Chao en concert !

mardi 20 mars 2012

Bienvenue en Equateur... le retour en altitude.

Après 9h de bus dans des conditions minables, des passages de douane interminables, on a retrouvé hier soir la pluie, le froid et l’altitude à Cuenca… et j'ai déjà hate de mettre les voiles.
On était si bien à l'Ile de Pâques ou à Mancora, en bord de plage, avec le ciel bleu, les hamacs et la piscine dans l’hotel !

Ce matin on entend la pluie qui tombe sur le toit, et je n'ai même pas envie de sortir de sous les couvertures. Première impression pas trés encourageante..
Bref, je me demande bien ce que l’on fout là, et j'ai très envie de retourner sur la cote,  retrouver les vagues du Pacifique et les cocotiers...

... et tant pis pour les lamas !!!

Laurent


lundi 19 mars 2012

Mancora



Notre dernière étape au Pérou, tout au Nord de la cote Pacifique.

Mancora est une petite ville tranquille, réputée pour être la Mecque du surf au Pérou. Après avoir longtemps bavé devant les surfeurs à l’Ile de Pâques, on a décidé de se lancer et de prendre notre premier cours, avec Valérie, une suisse rencontrée à l’hôtel.


Rdv donc à 9h30 sur la plage, chacun avec son « prof » particulier. En fait de cours on pourrait plutôt dire que c’est une initiation gentillette au surf. 5 min sur la plage  pour nous apprendre à nous lever sur la planche et direction les vagues. On était chacun allongé sur une planche, avec le prof qui palmait derrière pour nous pousser. Parce que ramer jusqu’au vagues c’est du boulot ! Après ça, on attend, on attend, on attend encore LA vague !

Quand elle vient enfin, le prof nous oriente dans la bonne direction, palme à fond tandis que nous on essaie tant bien que mal de ramer avec les bras, et nous donne le signal pour nous lever pendant qu’il maintient la planche en équilibre. En gros on n’a rien à faire à part se lever, ce qui est d’une facilité enfantine. Un peu moins facile quand on essaie tout seul, voire carrément impossible. On a ainsi pris 6 ou 7 vagues chacun, de bonnes sensations tout de même.

Bref, c’était amusant pour une première, mais on n’a pas l’impression d’avoir appris à faire grand-chose ! A retenter à l’occasion !

A part ça on a profité de Mancora pour aller à la plage, passer de bonnes soirées avec les autres touristes de l’hôtel (suédois, suisse  et allemand) et commencer à organiser notre passage en Equateur.




Notre tour au pérou s'achève donc ici. On a adoré ce pays comme tous les autres, trouvé les gens super accueillants et profité de ses nombreux paysages si différents d'un bout à l'autre.


mercredi 14 mars 2012

OUPS !

Désolé, sur le dernier message, nous avions mis deux fois le même diaporama...
Voila qui est corrigé !
Avec nos excuses.

mardi 13 mars 2012

Ile de Paques, suite et fin


Pour profiter et découvrir l’île, nous avons loué un scooter pendant trois jours.

Globalement la météo nous a été plutôt favorable excepté quelques rapides averses nous ayant obligé à sortir les ponchos (achetés 1€ en Bolivie il y a 2 mois, c’était la première fois que nous les sortions…).
D’ailleurs le soleil tapant fort et l’absence d’ombre sur cette île, ont fait que les journées sans nuage ont été assez usantes…

Nous sommes allés visiter Orongo, dans le sud, ou les  Rapanuis avaient installés  tout un village face à la mer et au bord du cratère du volcan Rano Kau , dans le but de s’y rendre quelques semaines par an pour des cérémonies et festivités. Les petits gars devaient se rendre sur un ilot pour récupérer un œuf  et le ramener au village. Le premier de retour avec son œuf intact avait gagné les honneurs, mais entre les falaises volcaniques, des vagues dignes d’Hawaï, et les mouettes furibondes, cela ne devait pas être de la tarte.

Ensuite nous sommes passés à la carrière  ou les moais étaient sculptés à même les  parois du cratère d’un volcan, le Rano Raraku. Les statues étaient taillées allongées, la partie du dos libérée en dernier puis elles étaient redressées afin de faire les finitions (notamment de fines gravures décoratives dans le dos) .
Pour chaque statue (en moyenne 6-7m de haut), il aurait fallu 30 hommes pendant un an pour la taille et 90 personnes pour le transport, et trois mois supplémentaire pour hisser la statue sur son support… Ils ne devaient pas s’ennuyer !
300 statues auraient été déplacées ainsi et il reste près de 300 sur le volcan, à différents stades de formation. Surprenant de voir toutes ces immenses têtes posées sur le volcan, regardant droit vers la mer, comme si elles allaient se mettre à marcher à n’importe quel moment.

Toutes les moais se trouvent sur la coté, un seul site a été recensé à l’intérieur des terres et pose de nombreuses interrogations. De même, tous les moais tournent le dos à la mer. Beaucoup d’hypothèses ont été émises, mais en l’absence de textes ou de récits datant de l’époque de leur construction, les moais conservent encore beaucoup de mystères pour les chercheurs.
La plupart des statues sont au sol, reversés par les intempéries et autres  catastrophes naturelles ou par les rapanuis eux-mêmes. Sur les photos, les moais que vous pouvaient voir « debout » ont donc été redressés au cours du 20ème siècle. Le plus impressionnant étant le site de  Ahu Tongariki, regroupant 15 moais fièrement dressés sur leur plateforme. Ils ont été remis en place suite à un tsunami en 1960, par une société japonaise.




Cette île à la beauté singulière  a été préservée par les lois  gouvernementales chiliennes, et les non-natifs ne peuvent y construire ou s’y installer sans dérogation très restrictive. Il n’y a donc pas de grands hôtels, pas de centre commercial, ni d’immeuble, ou de villa luxueuse. Les maisons à étages sont également interdites pour ne pas gâcher le paysage. En gros ce sont les 36 familles de l’ile (regroupant tout de même près de 4000 personnes) qui se partagent les terrains, les droits et la gestion de l’ile.
Ceci lui confère un charme authentique et tout particulier.
Les chevaux sauvages sont nombreux, et ça sent bon la liberté.

D’ailleurs, on s’est fait une petite frayeur en scooter. De nuit, alors que nous allions voir le lever de soleil de l’autre côté de l’île,  on a failli se prendre un cheval qui sortait de sous les arbres, et qui, heureusement, a reculé et relevé la tête au dernier instant, frôlant le coup de boule inopiné de pas grand-chose… Cette petite émotion a fini de nous réveiller !





Vous l’aurez compris, après 1 semaine sur l’ile de Pâques, on repart totalement conquis par cet endroit, avec l’impression d’avoir visité un lieu exceptionnel encore préservé du tourisme de masse, peuplé de gens fiers de leur ile et de leurs traditions et soucieux de protéger celle-ci.

jeudi 8 mars 2012

Hanga Roa

On a débuté notre visite de l’ile  par 2 jours à Hanga Roa  avec visite rapide du village, pas bien grand il faut le dire, après-midi à la plage à bronzer le corps enduit de monoi, à se baigner avec poissons et tortues nous passant entre les jambes, à manger des glaces à la noix de coco, et à admirer des couchers de soleil magnifiques sur le Pacifique…. Bref, un programme assez agréable il faut le reconnaitre. On a l’impression d’être en vacances du voyage !

Laurent s’est même offert une plongée avec un moai géant au fond de l’eau et des cheminées de laves formants d’étranges colonnes recouvertes de coraux.
  Cette ile dégage une douceur de vivre qui vous emporte dès votre arrivée. En plus les gens sont d’une gentillesse incroyable ! Au resto, dans les magasins, dans la rue, sur les plages…. Tout le monde est sincèrement gentil, poli, souriant, courtois…. Un bonheur ! Et puis le rythme de vie est assez cool, le soleil ne se levant qu'à 8h30, les gens ne débutent pas leur activité avant 9h.

Comme on le disait on ressent beaucoup l’influence polynésienne : fleurs dans les cheveux, monoi, chemises à fleurs, planches de surf sous le bras…. Beaucoup d’ailleurs vont passer des vacances à Tahiti grace à un vol direct quotidien pour Papeete. Les enfants n’ont classe que le matin, et dès 14h on les voit débarquer en bande de 5 ou 6, maillot de bain et planche de moorey sous le bras, sans aucun parent dans les environs…. C’est là qu’on s’est dit que grandir dans un endroit pareil, ça doit être pas mal !

Ils apprennent le français, l’espagnol et le maori, de sorte que partout, les gens mélangent les 3 langues avec une facilité déconcertante.




mercredi 7 mars 2012

Ile de Pâques - Un peu d'histoire


On vient tout juste de débarquer sur l’ile de Pâques, et avant de commencer à vous balancer photos de rêve et résumés, un peu d’histoire pour mieux situer ce confetti perdu au milieu du Pacifique … On va essayer de ne pas être trop ennuyeux mais pour une fois, ça nous semble nécessaire de vous en apprendre un peu plus sur l’endroit où l'on se trouve .
L’ile de Pâques OU Rapa Nui pour ses habitants polynésiens, est un lieu unique sur la planète. L’ile habitée la plus isolée du monde, rien dans un rayon de 3500 km ! C’est son isolement qui en fait un lieu encore empli de mystère. Elle fait 24km de long pour 12km de large et compte 4000 habitants regroupés dans un seul village, Hanga Roa. Issue de 3 volcans, son point le plus haut culmine à quelques 500m.


D’après la tradition orale, l’ile serait habitée depuis l’an 450  par un peuple qui aurait débarqué sur une plage au nord de l’ile ( Anakena)  avec à sa tête, le roi Hotu Matua. Vu le petit territoire à leur disposition et le rapide développement de la population, les chercheurs supposent que la surpopulation a engendrée  des guerres entre clans vers la fin du 17ème siècle, juste avant l’arrivée des européens.
Elle a été découverte pour la première fois en 1722 par une expédition hollandaise un dimanche de Pâques, d’où son nom. Puis en 1770 ce sont des espagnols qui ont rejoint l’île pour la réclamer au nom de l’Espagne. A l’époque, les insulaires vivaient pour la plupart dans des grottes ou des maisons en forme de bateau renversé, ils n’avaient que des couteaux de pierre et ne connaissaient pas le métal.

En 1774, c’est James Cook, qui mena une expédition sur l’ile. Ayant déjà colonisé les iles Tonga, les iles de la Société et la Nouvelle Zélande, ce dernier trouva plusieurs points communs entre les habitants de Rapa Nui et les polynésiens, déduisant donc qu’ils avaient des liens de parenté. C’est également le premier à parler des moai renversés, ces fameuses et énigmatiques statues, symboles de l’ile (on en reparlera une autre fois).

S’en sont suivies tout un tas d’autres expéditions par différents pays, qui voyaient dans cette ile, un réservoir immense de richesses à exploiter. Ce sont d’abord les baleiniers puis les planteurs qui profitèrent des iles du Pacifique, pour produire notamment du café, du sucre et du caoutchouc. Puis ce fut le tour des marchands d’esclaves qui voyaient dans ces polynésiens une main d’œuvre idéale. Ils les enrôlèrent de force pour travailler dans les mines et les plantations, au Pérou et en Australie. En 1862, les péruviens kidnappèrent un millier d’habitant, dont le roi de l’ile pour les faire travailler dans les gisements de guano. Suite à la pression de l’évêque de Tahiti, alors représentant de la  France en Polynésie, les péruviens renvoyèrent les insulaires chez eux. 90% d’entre eux avaient péris de maladies et d’épuisement. La variole fit des ravages sur l’ile, et seuls quelques insulaires survécurent à ces tragédies. Les pauvres n’étaient pourtant pas au bout de leur peine ! Ils furent alors convertis par les missionnaires catholiques.
En 1870, un aventurier français, Jean-Baptiste Dutroux-Bornier arriva sur l’ile avec la ferme intention de lancer le commerce de la laine. Il comptait chasser tout le monde vers Tahiti pour transformer l’île en exploitation agricole. Finalement il ne chassa « que » les missionnaires opposés à sa souveraineté  et fit régner l’ordre et la terreur sur l’ile tel un tyran. La quelque centaine d’habitants qui restait l’assassinat en 1877.
En 1888, le Chili prit officiellement possession de l’ile, et la céda à une compagnie anglaise qui y développa l’élevage de mouton. La reprise en main par le gouvernement chilien date de 1953.
Depuis, différents gouvernements, militaires ou non ce sont succédés.
En 2008, l’ile de Pâques acquiert un statut de « territoire spécial » à l’intérieur du Chili, mais sa dépendance économique est trop importante pour envisager une indépendance totale.

Ici on paye en pesos chiliens, mais aussi en dollars et euros. On parle espagnol, mais aussi maori et français…. 1/3 de la population est d’origine chilienne ou européenne, mais les pascuans ont réussi à maintenir leurs traditions et se considèrent avant tout polynésiens. Ils en ont d’ailleurs le physique et l’accent !

La première impression en débarquant de l’avion est plutôt bonne voire excellente : palmiers, mer à perte de vue, roches volcaniques noires, des gens extrêmement accueillants et chaleureux, une douceur de vivre qui se ressent immédiatement bref, l’impression de débarquer dans un petit paradis…. La suite et les photos dans quelques jours.

vendredi 2 mars 2012

Lima


Avant d’arriver à Lima, tout le monde nous disait :

- « Lima c’est pas super, il n’y a rien à faire »,

-« Lima ? Une telle n’a pas du tout aimé »,

-«  ça ne sert à rien d’y passer plus d’une journée »….

 Bref on ne savait pas trop quoi en penser…. A notre arrivée à on a été super surpris de découvrir une ville bien plus moderne que Buenos Aires, propre, avec de beaux quartiers, la mer…. Laurent qui n’aime pas la ville vous dira que ça ne lui a pas plus, que c’est trop grand, avec trop de circulation …mais moi j’ai vraiment aimé, bien plus que Buenos Aires ou La Paz. Bien différente des autres villes qu’on a pu voir au Pérou pour l’instant, on sent qu’il y a ici un vrai mélange des populations, et pour une fois on pourrait presque se fondre dans la masse. Et ça, ça fait du bien ! Ne plus se faire alpaguer en permanence par les rabatteurs d’hôtels et de restos, se sentir comme dans une ville européenne, se balader tranquillement dans Miraflores….

Sur les bons conseils de Pauline (pour ceux qui la connaissent, petite sœur de Camille D.), étudiante à Lima, on a donc pris un hôtel dans Miraflores. Le quartier agréable de la ville, avec les falaises du bord de mer à quelques centaines de mètres, des parcs fleuris, des magasins, des petits restos…. Grace à Pauline on a d’ailleurs gouté le meilleur hamburger-frites de notre vie !

Pour aller visiter le centre historique, rien de plus simple que de prendre les « combi », minubus de ville avec un mec à la portière qui hurle la destination en permanence. Ça donne par exemple « ArequipaArequipaRequipaRequipaQuipaQuipaaaaaaaa ». C’est pratique, il y en a des dizaines chaque minute, mais c’est bruyant, encombré et les gens roulent comme des fous.

Dans le centre historique, j'ai fait les classiques : Place San Martin, Place des Armes, et le superbe monastère de San Francisco avec ses catacombes renfermant plus de 70000 sépultures et sa magnifique bibliothèque.

Et pour finir la journée, un tour dans le surprenant « circuite magico del agua », un parc rempli de fontaines avec spectacles de son et lumière !


C'est ici qu'on a quitté Axel et Elsa, après plus d'un mois de voyage ensemble. On tentera de se retrouver à nouveau en Equateur.